31 janvier 2012

C'est tous les jours le printemps !

Il était un jardin aux feuilles couleur d’or
que la lumière du jour rendait étincelant
comme le plus beau des diamants
Ce jardin existe ! Il est celui de ton cœur
quand tu le laisses s’épanouir au soleil de Dieu (Patrick Cannard)

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Chaque jour « salésien » est un jour de printemps!  Voici donc pour ce jour particulièrement salésien, un ...

"Petit essai d’ Horti…culture salésienne"

« Travaillez, prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins …  Remuez votre champ. Creusez votre terre : un trésor est caché dedans ! »  (La Fontaine : « Le laboureur et ses enfants »)

…Et au printemps, tous les jardiniers vous le diront : c’est le moment de bêcher, de semer, de planter.  Le temps est maussade ?  Patience et confiance… le soleil reviendra et la terre donnera ses fruits.  Osons, espérons, travaillons : le grain en terre germera.

    En feuilletant la BD de Jigé, je me suis attardée sur une image de don Bosco très affairé auprès d’une marmite fumante.  Revêtu d’un grand tablier, il servait tout simplement la soupe quotidienne à ceux que le Seigneur lui avait confiés.
 

Et moi, quelle est la soupe que je sers quotidiennement à ceux que je rencontre ?  Est-elle à leur goût ?  Qu’ai-je à leur apporter pour les nourrir, rassasier leur faim et refaire leurs forces ?

    Dieu m’a donné un lopin de terre à cultiver.  Il m’a aussi donné des semences : qualités exploitées, reconnues et appréciées parfois,  ou qui dorment encore au fond d’un vieux paquet oublié.  Pourquoi ne pas semer mes vieilles graines délaissées ?  Alors, au travail ! Je dois m’y mettre dès maintenant.

    Pommes de terre, haricots, salades, betteraves,  petits-pois et j’en passe…  Chacun est tenté de cultiver selon ses propres goûts.  L’un préfèrera l’asperge blanche et délicate qui pousse dans le secret, l’autre la rondeur acidulée et sucrée d’une tomate mûrie au soleil, un autre encore le surprenant poireau si vert au premier regard et au blanc bien protégé dans la terre, un autre enfin le charme rustique du chou affiné par le gel ou la simplicité toute relative de l’oignon dont chaque couche enlevée en révèle une nouvelle… sans oublier la douceur onctueuse du potiron, le caractère du céleri, le tonus de la carotte, la fraîcheur du concombre, le piquant du radis…  Mille saveurs, mille couleurs que Dieu a mises dans nos mains.

    Si je cultive uniquement ce que j’aime, ce que je connais bien ou ce qui pousse spontanément en moi, j’y trouverai peut-être mon compte mais le choix offert sera forcément limité.  La bienveillance et la politesse cèderont la place à la monotonie, à l’agacement peut-être ;  l’autre restera sur sa faim.   Ai-je pris le temps de l’interroger sur ses goûts, ses habitudes ?  Est-ce que je tiens compte de son propre terroir, de la saison ?  La potée en hiver, c’est génial. L’été, vive la tomate-mozzarelle !

    J’ai beau apporter le meilleur de moi-même, si l’autre n’en a pas envie ou, lassé,  porte son intérêt ailleurs, la soupe à la grimace, de l’incompréhension et des reproches risque fort d’être lourde à digérer… 

    Et si je faisais l’expérience de la cuisine de son propre pays, avec les légumes de son jardin à lui ?  Apprendre à aimer ce qu’il aime avant de lui donner envie de goûter autre chose… Quelle saveur nouvelle vais-je découvrir aujourd’hui ?

Moi qui adore les asperges, et si j’essayais les artichauts de mon voisin ?  Les navets de ma belle-mère me restent sur l’estomac ?  Va pour les carottes Vichy ! Mon conjoint a le tempérament bouillant  d’un méridional ?  Et si j’essayais ces plants d’aubergine et de poivrons que j’ai vus hier au marché ?  Qui sait ? Avec la chance des débutants et le soleil du Bon Dieu…
-    « Moi, je n’ai pas le temps.  Et d’ailleurs, je n’ai pas de jardin. »  
-    Peut-être… mais tu as des fondations, une cave.  Il y fait noir ?  Tant mieux : les chicons détestent la lumière.  Elle sent le moisi ? Essaie les champignons ! A ta fenêtre, mets donc quelques plantes aromatiques.

    Pour être en pleine santé, il faut, dit-on, une alimentation variée et équilibrée.  Rien de tel surtout qu’un repas convivial partagé simplement dans une atmosphère chaleureuse.  Il faut crée l’ambiance.

    Pour nourrir ses jeunes, Don Bosco a tenu compte de leurs goûts, de leurs besoins et des possibilités du moment.  Il n’a pas imposé ses propres préférences.  A force de foi, d’espérance, d’amour et de beaucoup de travail, il leur a fourni la nourriture matérielle et spirituelle équilibrée qui les a rendus forts et robustes, sains et saints.  Notre culture salésienne doit s’inspirer de ce jardinier-cuistot de génie.  Puisse chacun nous apporter l’humble production de son potager personnel pour qu’ensemble, en Famille, nous puissions mitonner un super  ”minestrone alla Valdocco” dont le fumet attirera amis, curieux et affamés !

M-H

… Et en ce jour de fête, vive le printemps salésien !

 


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