25 septembre 2015

Le "prêt à jeter"

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Lors de sa visite à Turin dimanche 21 juin, le pape François s’est exprimé au sujet du problème des migrants qui traversent la Méditerranée. Les mauvais traitements infligés aux réfugiés qui fuient les autorités de leurs propres pays "font pleurer", ces derniers sont simplement "les victimes de l’injustice de cette économie du 'prêt-à-jeter' et de la guerre", a-t-il martelé.
 
Les migrants ne sont pas les coupables ...
S’exprimant durant la messe dominicale à Turin, devant 60 000 personnes, le Pape a affirmé que les souffrances des migrants et l’augmentation de la compétition dans les pays riches avaient la même cause : "l’idolâtrie de l’argent". À cause de celle-ci, "il y a une soif de richesses de chacun qui nous aveugle sur la situation de nos prochains, et nous ne nous soucions pas d’aggraver la pauvreté des autres, parfois au point de les affamer".
 
Une civilisation du rebut...
L’exclusion ne concerne pas que les migrants, a ajouté le pape François : "Ici à Turin, 10% de la population vit dans la pauvreté absolue", a-t-il fait remarquer.  Il a ajouté : "On exclut les enfants – un taux de natalité zéro –, on exclut les personnes âgées, et désormais on exclut les jeunes : plus de 40% de jeunes sont sans emploi [...]. Or, le travail est fondamental... Et il est nécessaire que toute la société, tous ses composants collaborent pour qu’il y ait du travail pour tous les hommes et toutes les femmes... Cela demande un modèle économique qui ne soit pas organisé autour des impératifs du capital et de la production, mais plutôt du bien commun".
 
 
Se référant au Linceul de Turin, et au visage blessé du Christ qui y apparaît, le pape François a demandé aux fidèles de "tourner leurs yeux vers le visage et le corps de Jésus, et, en même temps, de voir le visage de chaque personne qui souffre, de tous ceux qui sont injustement persécutés". 
 
source ZENITH.ORG
 
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24 septembre 2015

Le cœur battant nos différences

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Ce matin nous avons rêvé qu'on nous laissait le temps, 
le temps de dire nos différences :
 
celles d'ici et de là-bas,
celles d'hier et maintenant,
celles de l'homme et de la femme,
celles de toi celles de moi,
celles de lui et celles d'elle,
celles de foi celles de loi,
celles de Dieu de qui jaillit la différence, 
 
le temps d'ouvrir nos différences...
 
Ce matin nous avons rêvé qu'on nous laissait le temps, 
le temps de lire nos différences :
 
questions sans fin,
questions sans frais,
questions ouvertes à tous les vents,
du cœur souffrant au cœur riant,
questions de mort,
questions de vie,
questions d'amour et de pardon,
questions de fête,
questions de paix,
 
le temps d'inscrire nos différences...
 
Ce matin nous avons rêvé qu'on nous laissait le temps,  
le temps de convertir nos différences :
 
le temps d'abattre la barrière,
celle que dresse au fil des jours,
celui qui juge, compare, exclut,
le temps de plonger dans la mer,
de perdre enfin les apparences,
et de traduire en mille vagues,
tous nos désirs brûlants d'aimer,
 
le temps d'unir nos différences...
 
Ce matin nous avons rêvé qu'on nous laissait le temps, 
le temps pour affranchir nos différences :
 
le temps d'imaginer
les couleurs de l'invisible,
l'éclat de rire du vent,
les voix secrètes du silence,
les murmures d'un regard,
les fruits de la mémoire,
les ailes de l'esprit,
 
Ce matin nous avons rêvé qu'on nous laissait le temps, 
le temps de vivre enfin dans l'infini du temps
émerveillés, le cœur battant nos différences...
 
Jean Pierre Jung+, sdb  
 
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23 septembre 2015

Culture sans bagage

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On demande à l’école d’être neutre, et de fournir un « bagage culturel ». La religion ferait partie de ce « bagage ». On évoque aussi le « capital culturel ». Cette métaphore laisse supposer que la culture et la religion sont infligées comme un bagage qu’il faut porter, et dont nous pourrions nous séparer. Un bagage, c’est en principe utile, mais il peut devenir encombrant, il gêne la liberté de mouvement. Pourquoi ne pas s’en débarrasser ? Thalys nous conseille de voyager léger…

On voudrait que la culture soit « neutre » : incolore et inodore ? aseptisée ? inoffensive ? châtrée ? Dans ce cas, n’est-elle pas un luxe superflu ? Une érudition pour briller dans des jeux radiophoniques et télévisés ?

On pense à la culture sur le mode de l’avoir, comme quelque chose qui s’ajoute à notre personnalité. Elle n’est pas un accessoire : elle fait partie de notre essence.

La culture n’est pas un plus, un « making of », elle enrichit ce que nous sommes.

Jean-François Meurs
SDB
Édito de « Les Amis de Farnières »
N° 146-147 – Juillet-Septembre 2015
 
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22 septembre 2015

Te suivre, Seigneur

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Te suivre, Seigneur,
n'est pas une aventure commencée à la légère
et poursuivie avec désinvolture.
Un jour "oui" et l'autre "non"!
Cela, tu n'en veux pas.
 
Te suivre, Seigneur, c'est prendre du temps,
beaucoup de temps pour te comprendre,
t'approcher et apprendre à t'aimer.
 
Te suivre, Seigneur,
ce n'est pas l'affaire d'un jour
mais c'est l'affaire de tous les jours.
Fidélité , par de-delà les obstacles et les ténèbres.
Fidélité, par-delà la peur et le doute.
 
Te suivre, Seigneur,
c'est aussi trouver le temps et la patience,
laisser la fleur sortir de terre,
s'épanouir et se tourner vers le soleil.
Rien, jamais rien, ne pourra se réaliser par la force.
 
Te suivre, Seigneur,
c'est aussi travailler chaque jour,
à la construction de notre vie de chrétiens
en puisant en Toi les forces nécessaires pour tenir
et tenir jusqu'au bout de l'aventure. 
 
Christine Reinbolt
 
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21 septembre 2015

Éducation

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« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime.

J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. 

Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. 
 
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir. 
 
On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie. ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts. 
 
On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays. 
 
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés. 
 
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. 
 
Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »
 
Marguerite Yourcenar
 
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