17 octobre 2014

Le geste et le cœur

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Il est bon de soigner notre entrée en prière, ce passage.
 
Quand on prie dans une assemblée, des gestes et des paroles, des chants nous aident à nous rassembler, nous disent symboliquement la présence de Dieu qui nous attend.
 
Dans la prière solitaire, on peut reprendre l’un ou l’autre élément de ces rites.  Un signe de croix, une invocation à l’Esprit, par exemple, ou une attitude du corps, attentif, éveillé.
 
Mais ces gestes, ces paroles ne valent que parce que le « cœur » veut ce qu’ils disent : le désir de se dégager de ses occupations ordinaires pour accueillir dans la foi la présence de Dieu.
 
Si on entretient ce désir de se présenter au Seigneur, jour après jour, la vie intérieure va se développer.  Se tenir dans le « fin silence » de Dieu - autre traduction de la « brise légère » - rend sensible aux multiples bruits du monde.

Le besoin de lire les Écritures est avivé.  C’est une grande aventure qui commence…
 
Enseigne-nous ta loi d’Amour
 
Rassemble-nous, Seigneur Jésus,
autour de ta parole et de ton pain.
Que sans cesse nous te rendions grâce
pour la vie que tu nous donnes 
et pour l’espérance qui nous habite.
Enseigne-nous, Seigneur Jésus, ton Évangile, 
ta loi d’amour, Bonne Nouvelle pour aujourd’hui.
Apprends-nous à grandir chaque jour en fils et filles de Dieu, unis à toi.

(Jean Grou, Canada)
 
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16 octobre 2014

Le bel aujourd'hui de Dieu

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Seigneur me voici, 
avec mes pauvretés et mes limites, 
mes hauts et mes bas.
 
Je te présente toutes les peurs et les liens 
qui sont pour moi comme une prison 
Viens me libérer intérieurement !
 
Viens visiter en moi, 
les zones d’ombre 
qui sont obstacles à ta lumière. 
Que mon regard soit rempli de bienveillance 
Pour les autres et pour moi-même !
 
Que mon cœur, mes yeux et mes mains 
soient porteurs de bonne nouvelle !
 
Donne-moi de vivre avec joie 
Chaque instant que tu me donnes, 
comme un commencement d’éternité, 
dans ton bel aujourd’hui.
 
Aberte Delisle
 
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15 octobre 2014

Rien ne nous oblige...

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"Je n'irai pas voir les images de décapitations, je n'irai pas voir. Je ne lirai pas les commentaires haineux sous les publications de certains quotidiens après publication de certains faits divers, je ne les lirai pas. Je n'ai plus assez de Nux Vomica en stock, je ne lirai donc plus rien de tout cela.
 
Je ne lirai plus rien sur l'urgence des changements climatiques, cela me plombe le moral. Je ne dirai plus rien sur l'urgence qu'il y a à changer de paradigme, après tout l'humanité toute entière ressemble à un fumeur invétéré persuadé d’échapper au cancer du poumon.
 
Mais je continuerai à vous dire l'urgence de nous dire "je t'aime", je continuerai à vous dire, quitte à passer pour une imbécile, l'urgence qu'il y a à nous partager les petits bonheurs quotidiens. 
 
Je continuerai à vous dire l'humanité, notre humanité. Je continuerai à vous dire cette humanité, dans ses petits gestes, dans ses regards, dans ce qu'elle a de doux, de bon, je continuerai à vous dire que notre humanité, aussi imparfaite soit elle, est ce que nous avons trouvé de mieux pour contrer la barbarie. Je continuerai à croire à cette humanité là.
 
Alors, quitte à passer pour une imbécile, je continuerai, ici à partager des petits bouts de ce qui fait notre quotidien, dans ce qu'il a de mieux, dans ce qu'il a de grand, dans ce que ce quotidien nous fait humain, terriblement humain...
 
Quitte à passer pour une imbécile.
 
Nous marchons tous sur un fil, rien ne nous oblige à passer du côté sombre de la frontière, rien. Rien, ni personne, que nous...
 
Et nous sommes plus nombreux que nous ne l'imaginons.
 
Rien, donc, ne nous oblige à nous polluer le cerveau, le cœur, l'âme avec la noirceur du monde, rien.Rien ne nous oblige à alimenter la noirceur. Rien."
 
Un texte de Martine Cornil (Ancienne journaliste)
 
 

14 octobre 2014

Comme un petit enfant. Psaume 130

à un ami qui s'en va...

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Seigneur, 

je n’ai pas le cœur fier ni le regard hautain.
Je n’ai pas pris un chemin de grandeurs ni de prodiges qui me dépassent.
Non, je tiens mon âme en paix et en silence
comme un petit enfant contre sa mère,
comme un petit enfant,
telle est mon âme en moi.
 
Mets ton espoir, Israël, dans le Seigneur,
dès maintenant et à jamais. 
 
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13 octobre 2014

L'aube d'une renaissance

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Il existe des antidotes au poison du découragement et de la passivité qu'il entraîne. Il convient d'abord d'avoir à l'esprit que le monde que nous voyons à travers les médias n'est pas le monde réel, mais un spectacle du monde, quotidiennement mis en scène par les médias selon une partition limitée à la litanie des mauvaises nouvelles. À moins de vivre dans les pires des ghettos de misère et de non-droit, on peut voir autour de soi que la violence n'est pas omniprésente, qu'il existe plein de gens heureux, positifs, que l'amour, la famille, l'amitié sont des valeurs encore puissantes, que la solidarité s'exprime de mille et une manières.
 
À force de ne regarder que des informations déprimantes à la télévision ou sur le Net, on finit en effet par être déprimé. Sans ignorer les mauvaises nouvelles, regardons aussi et plus encore des programmes positifs, constatons autour de nous que nombre de gens, même placés dans des situations parfois difficiles, manifestent de grandes qualités de cœur et restent attachés à des valeurs fondamentales comme le respect, la justice, le partage. Cette attitude positive ne conduit nullement à nier les problèmes, mais permet de les relativiser et de sortir du découragement et de l'attitude passive qu'ils provoquent. Elle nous redonne confiance pour nous battre, nous impliquer, nous engager. Pour être des acteurs de la guérison du monde.
 
Il ne s'agit pas de remettre en cause les acquis sociaux de la modernité, mais d'apprendre à les gérer avec une maturité nouvelle. En d'autres termes, il va nous falloir désormais apprendre à conjuguer responsabilité individuelle (je suis capable de me prendre en main) et responsabilité collective (je peux aussi compter sur les autres et je les aide à mon tour). Cette équation n'est pas impossible, et nombreux sont ceux qui la mettent déjà en oeuvre au quotidien. C'est le cas lorsque nous militons dans une association humanitaire, achetons des produits issus de l'agriculture biologique ou du commerce équitable, aidons une personne âgée à traverser la rue ou laissons notre place à une femme enceinte dans un bus, éteignons les lumières inutiles, veillons à fermer les robinets d'eau, utilisons moins nos voitures, ramassons les restes après un pique-nique en pleine nature, non par obligation, mais par solidarité, pour le bien commun. Une telle logique n'implique pas un désengagement de l'État, au contraire: plus responsables, nous pouvons d'autant mieux demander des comptes à nos dirigeants, leur réclamer d'infléchir leur politique dans un sens plus écologique, plus éthique, plus solidaire, moins soumis aux lois aveugles du marché. 
 
Frédéric Lenoir,  dans: "La guérison du monde".
(coll. Livre de Poche/LGF, 2014)
 
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