10 novembre 2013

Père, qu'est-ce que ma vie pour toi? (Psaume 90)

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Père, d'âge en âge, de siècles en siècles,
tu prends soin de nous.
Toi, tu existes avant les montagnes,
avant tout l'univers et ce monde immense:
tu es là depuis toujours et pour toujours;
notre Dieu, c'est toi.

Tu nous as créés pour être de passage;
tu as dit: " Fils d'Adam, retournez à la poussière ! "

Devant toi, mille ans, c'est comme hier,
comme une journée fugitive,
comme une petite heure au milieu de la nuit.
Nous disparaissons comme le sommeil au réveil;
nous ressemblons à l'herbe qui fleurit le matin
pour se faner et sécher la journée même.

De plus, nous redoutons ta colère,
et nous craignons que tu ne sois furieux
quand nous te présenterons nos erreurs,
quand ta lumière débusquera nos mauvais secrets.

Oui, il te serait facile de mettre fin à nos jours:
le temps d'un soupir et tout est fini !
Quatre-vingts, c'est la durée de notre vie;
Quatre-vingt-dix, si notre santé est bonne.

Nous nous agitons à travers peine et misère:
c'est vite passé et nous disparaissons.
Qui peut soupçonner la force de ta présence ?
Plus on t'accueille, plus on la reconnaît !

Apprends-nous à vivre à fond chaque jour
et nous découvrirons la sagesse de ton amour.

Ô Père, jusqu'à quand nous faut-il t'attendre ?
Redonne encore de l'amour à tes enfants.
Dès le matin, rassasie-nous de ta tendresse
et nous crierons de joie toute la journée.

Transforme en consolations nos épreuves,
tous ces moments marqués par la souffrance.  
Que ton action soit visible à tes enfants
et ta présence aux gens qui les suivent !

Que ta tendresse de Père nous enveloppe !
Donne de la consistance à notre vie,
oui, donne-lui de la consistance. 


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09 novembre 2013

J'ai une si haute idée...

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J’ai une si haute idée de moi-même que je ne m’aperçois pas, parfois, à quel point je suis avare. Pas avare d’argent, non : je donne quand j’en ai l’occasion. Je n’accumule pas. Je ne lésine pas. N’empêche : je suis avare.

Je suis avare de patience. Ah, la patience ! Comme j’en ai peu ! Je deviens de plus en plus intolérant(e).

Je suis avare de compassion : c’est fatiguant de se mettre à la place d’autrui. Dès que je comprends que quelqu’un souffre, deux mots de circonstance et je m’enfuis aussi vite que possible. Cette avarice, c’est surtout avec mes proches qu’elle se manifeste. Comme s’ils n’avaient pas besoin de mon aide. Comme s’ils n’avaient pas le droit de compter sur moi. Ou comme si le simple fait que je sois proche d’eux suffisait à les soulager. J’ai vraiment très peu à leur donner.

C’est pourquoi, Seigneur, j’ai besoin que tu me donnes davantage : rends-moi riche. Riche de générosité et d’attention. Riche de tout ce dont je manque. Je veux davantage : j’ai trop peu. Toi seul peux compenser ma déplorable pauvreté de cœur.

Rends-moi riche, je t’en prie, de tout ce qu’il faut pour aimer.

Lore Dardanello
(
Prières pour ceux qui n’ont pas le temps.) 


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08 novembre 2013

Y'a du travail !

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Il ne suffit pas de me reconnaître pécheur
ni de confesser mon péché :
il y a tout un travail à faire dans ma vie.

Reconnaître ce qui l’encombre,
faisant obstacle au Seigneur.
Voir s’il n’y aurait pas de ravin à combler,
un grand vide spirituel empêchant le Seigneur de me rejoindre ?

Réinstaller la prière au cœur de ma vie,
passerelle entre Dieu et moi.
N’y aurait-il pas aussi quelques « passages tortueux »
à redresser dans ma vie ?

Ne vivons pas prisonnier du passé :
comprenons bien tout ce que l’amour de Dieu
veut faire pour son peuple.
Mais il ne fera pas notre bonheur « malgré nous »:
Il ne le fera qu’avec nous !

Nous avons l’habitude de toujours remarquer ce qui ne va pas.
Apprenons à reconnaître le travail de la grâce autour de nous,
et à nous en émerveiller…

Qu’est-ce qui est vraiment important pour nous dans la vie ?
« Le plus important » a-t-il bien « la première place » ?
Est-ce que nous ne donnons pas plus de place qu’il n’en faut à des « bêtises » ?

Dieu, dans sa tendresse,
veut poursuivre son travail en nous,
aidons-le !

Père Paul Belboom, sdb 

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07 novembre 2013

Entrer par l’enfance.

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Entrer par l’enfance.
Déposer nos bagages et nos innocences.
Nous venons du monde d’avant la naissance.
Découvrir ce jeu de rôle et son incandescence.
La terre est tout autour de nous comme un berceau immense.
Un jardin où placer nos hautes espérances.
Entrer par l’amour et ses chants.
Et ses danses.
Et ses résidences.
Le parfum : la pierre et l’ambre.
Et l’arbre de vie dans la frondaison de ses branches.
Les bras tendus vers les espaces où placer nos hautes espérances.
Le chemin des jours.
Les ocres du ciel.
Les villes où se rencontrer.
Les rues étroites où prononcer le nom du bien-aimé.
D’une berge à l’autre : de la tendresse à la reconnaissance.
Le jardin suspendu où placer nos hautes espérances.
Marcher sur le chemin où la terre est vivante et lourde.
Découvrir l’âge ou le temps est loin.
Qui s’en va dans la rivière pour oublier le torrent.
La source. Et la truite du souvenir dans ta main qui glisse.
Les parfums. La turquoise et la réglisse.
Les étoiles dans le ciel et la tendresse jumelle de la lune.
Tout un espace délicieusement infini et lumineux
pour ne pas oublier nos hautes espérances.


© Patrick Chemin (2012)

Extrait de « Les écrits dans l’arbre »
Publié aux Editions Epingle à Nourrice

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06 novembre 2013

Apprends-nous à prier ensemble

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Seigneur unique et tout-puissant,
Seigneur qui nous vois, toi qui unis tout sous ton regard,
Seigneur de tendresse et de miséricorde,
Dieu qui es nôtre, pleinement,
apprends-nous à prier ensemble,
toi, le seul maître de la prière,
toi qui attires le premier ceux qui se tournent vers toi. (…)
mets ta lumière en mon cœur, illumine ma route.
Mets une lumière dans mes yeux,
une lumière sur mes lèvres,
une lumière dans mes oreilles,
une lumière dans mon cœur. (…)
Je ne te demande que l’amour qui vient de toi,
car rien n’est aimable en dehors de toi,
et nul ne peut aimer sans toi.
Je veux t’aimer en tout.
L’amour est la source, l’œil de toute religion,
l’amour est la joyeuse consolation de la foi.

Christian de Chergé, avec un hôte musulman

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