07 juillet 2013

Le pain et la coupe

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«Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes»

Ce que vous voyez sur l'autel de Dieu..., c'est le pain et la coupe : c'est cela que vos yeux vous apprennent. Mais ce dont votre foi doit être instruite, c'est que ce pain est le corps du Christ, que cette coupe est le sang du Christ. Ce peu de paroles suffisent peut-être pour votre foi ; mais la foi cherche à s'instruire... Comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?

Mes frères, c'est cela que l'on appelle des sacrements : ils expriment autre chose que ce qu'ils présentent à nos regards. Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel. Si vous voulez comprendre ce qu'est le corps du Christ, écoutez l'apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps » (1Co 12,27). Donc, si c'est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c'est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c'est votre mystère que vous recevez. Vous répondez : «Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez. On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez : « Amen ». Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet amen soit véridique.

Pourquoi donc le corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l'apôtre qui, en parlant de ce sacrement, nous dit : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps » (1Co 10,17). Comprenez cela et soyez dans la joie : unité, vérité, dévotion, charité ! « Un seul pain » : qui est ce pain unique ? « Un seul corps, nous qui sommes multitude. » Rappelez-vous qu'on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup... Soyez donc ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes.

St Augustin

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06 juillet 2013

Le premier mot

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Ne pas avoir le dernier mot.
C’est peut-être cela écrire.
Être toujours au pied du mur du premier mot.
Humble devant la tâche qui ne connaît pas de fin.
Car enfin il s’agit bien de faire pousser
un arbre dans l’invisible.
Personne ne vous demande d’écrire.
Il faut s’attribuer la concession de la mine.
Sans ne connaître jamais l’existence.
Ni la probabilité.
Ni la valeur de l’or qui viendra au jour pour être partagé.
Ecrire est imprévisible.
C’est pourquoi le premier mot
est une étoile tombée dans un ciel d’été.

© Patrick Chemin

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05 juillet 2013

« Jésus étendit la main et le toucha »

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« Jésus étendit la main et le toucha »

De nos jours, la plus terrible maladie en Occident n'est pas la tuberculose ou la lèpre ; c'est de se sentir indésirable, pas aimé et abandonné. Nous savons soigner les maladies du corps par la médecine, mais le seul remède à la solitude, au désarroi et au désespoir, c'est l'amour. Beaucoup de gens meurent dans le monde faute d'un morceau de pain, mais il en meurt bien davantage faute d'un peu d'amour. La pauvreté en Occident est une autre sorte de pauvreté ; ce n'est pas seulement une pauvreté de solitude, mais aussi de spiritualité. Il existe une faim d'amour comme il existe une faim de Dieu.

Mère Teresa
« Un Chemin tout simple » (Edts Plon – pg 81)

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04 juillet 2013

Le thé du dialogue…

Des militants d’extrême droite, qui avaient appelé à manifester devant une mosquée de York, ont été accueillis par une centaine de musulmans avec… du thé et des biscuits ! Quelques extrémistes ont finalement accepté l’invitation, ce qui a permis de faite baisser les tensions et de créer un moment propice au dialogue.

Après quoi, une partie de football a été improvisée…

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J’ai besoin de ta paix

Seigneur,
j’ai besoin de ta paix pour m’arrêter de discourir dans le vide
et de mendier n’importe quelle paix magique.

J’ai besoin de ta paix pour ne pas fuir devant le danger,
pour crier, pour sortir de mes tranquillités,
pour faire violence à mon droit légitime à l’impuissance
devant le malheur des autres et l’injustice de leurs situations.

J’ai besoin de ta paix, Seigneur,
pour pouvoir te servir gratuitement et en être heureux.

Pasteur Jacques Stewart

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03 juillet 2013

Pluie !

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Rien, sinon la pluie,
mais la pluie, ce n’est pas rien,
elle éloigne le ciel comme on repousse un meuble pour faire le ménage,
elle chante en nettoyant les vitres, les visages et les pensées,
elle prépare la venue de quelqu’un qui arrivera juste après elle,
quelqu’un qui aime ce qui brille et sent le neuf.

Christian Bobin « Autoportrait au radiateur »

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