22 mai 2012

Je te salue Marie ...

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Je te salue, Marie, femme de foi,
première entre les disciples!

Vierge, Mère de l’Eglise,
aide-nous à rendre toujours compte de l’espérance qui est en nous,
ayant confiance en la bonté de l’homme
et en l’amour du Père.

Enseigne-nous à construire le monde, de l’intérieur:
dans la profondeur et le silence de l’oraison,
dans la joie de l’amour fraternel,
dans la fécondité irremplaçable de la Croix.

Sainte Marie, Mère des croyants,
prie pour nous.

Amen

Jean-Paul II

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21 mai 2012

Lettre à Diognète

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Cette apologie, adressée sous forme de lettre à un païen de haut rang nommé Diognète,
date probablement des années 190-200. Elle fut peut-être rédigée à Alexandrie.

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou les rêveries d’esprits inquiets; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité.

En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait du tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs. (...)

Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de déserter.


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20 mai 2012

"Silence et Parole: chemin d’évangélisation."

 

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Conseil Pontifical pour les Communications Sociales
46ème JOURNÉE MONDIALE DES COMMUNICATIONS SOCIALES
le 20 mai 2012

 

Chers Frères et Soeurs,

 

A l’approche de la Journée Mondiale des Communications Sociales 2012, je désire partager avec vous quelques réflexions sur un aspect qui malgré son importance, est quelquefois négligé dans le processus humain de la communication. Il s’agit du rapport entre silence et parole dont l’importance doit être particulièrement soulignée aujourd’hui. Silence et parole sont deux moments de la communication qui doivent s'équilibrer, se succéder et se compléter pour parvenir à un dialogue authentique et à une profonde proximité entre les personnes. Lorsque parole et silence s'excluent mutuellement, la communication se détériore, soit parce qu’elle provoque un certain étourdissement, soit au contraire parce qu’elle crée un climat de froideur; lorsque, en revanche, ils se complètent harmonieusement, la communication acquiert valeur et cohérence.

Le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes ; dans le silence, la pensée naît et s’approfondit, nous comprenons avec une plus grande clarté ce que nous voulons dire ou ce que nous attendons de l'autre, nous choisissons comment nous exprimer. Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible. Dans le silence, par exemple, se saisissent les instants les plus authentiques de la communication entre ceux qui s'aiment : le geste, l'expression du visage, le corps comme signes qui révèlent la personne. Dans silence, la joie, les préoccupations, la souffrance parlent et trouvent vraiment en lui une forme d'expression particulièrement intense. Le silence permet donc une communication bien plus exigeante, qui met en jeu la sensibilité et cette capacité d'écoute qui révèle souvent la mesure et la nature des liens. Là où les messages et l'information sont abondants, le silence devient essentiel pour discerner ce qui est important de ce qui est inutile ou accessoire. Une réflexion profonde nous aide à découvrir la relation existante entre des événements qui à première vue semblent indépendants les uns des autres, à évaluer, à analyser les messages ; et cela permet de partager des opinions pondérées et pertinentes, donnant vie à une connaissance authentique partagée. Il est donc nécessaire de créer une atmosphère propice, comme une sorte d'« écosystème » qui sache équilibrer silence, parole, images et sons.

 

Benoît XVI

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19 mai 2012

Reprendre souffle

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Tu nous appelles, Seigneur, à une vie plus vivante,
Non dans l’agitation, mais dans la force d’aimer,
Non pour nous-mêmes,
Mais pour les frères que tu nous donnes,
Non à bout de souffle
Mais en respirant bien.

Apprends-nous à découvrir et partager cette vie,
Aide-nous à reprendre souffle.
Renouvelle, transforme,
Même si cela fait mal.

La vie de tous les jours,
C’est toi qui la donnes, Seigneur,
Je te l’offre telle qu’elle est,
Avec ses joie et ses peines.

Apprends-nous à découvrir ta joie et ton espérance,
Par cette part que nous prenons aux besoins des autres
Et par la prière.

Fais que le souci des autres nous bouscule,
Mais ne nous enlève pas le désir d’approfondir
Tout ce que tu attends de nous.

Seigneur,
Tu demandes que nous pleurions avec ceux qui pleurent,
Que nous nous réjouissions
Avec ceux qui sont dans la joie,
Car ce sera le signe de cette affection
Qui nous lien les uns avec les autres.

Que ta charité soit entre nous,
Chaleureuse comme le vin,
Forte comme le pain!

Albert-Marie Besnard, o.p.

« Prières pour les incontournables de la vie »               
(Éd. du Signe, 2001)

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18 mai 2012

De guerre lasse

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Armé de sa plume de bois,
Jamais il ne ferait le poids
Contre le feu des carabines
Crépitant tout près des collines.

Il le savait - depuis le temps ! -
Que même les joyeux enfants
S'en vont sous le coup des mitrailles
Guerre après guerre... et représailles.

Mais, petit poète écolier,
Il s'appliquait, sur son cahier,
À former des mots "à la ronde"
Pour changer la face du monde.

À trompe-mort, il disait jeu
Et à contre-sang: ruisseau bleu;
Au lieu de haine: bienveillance
À rebrousse-peur: espérance !

Page après page il arrivait
À la dernière et dessinait
Un soleil qui - tu le devines ! -
Souriait tout près des collines...

Marie-Claude Pellerin

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