21 août 2010

« Je te suivrai partout où tu iras »

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      « Au soir, donne-nous la lumière. »

 

Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inopiné. La vieillesse -- qui est aussi un grand don du Seigneur -- doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

 

 

      Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que « la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

 

 

      Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon cœur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

 

 

      Il y a deux portes au Paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.

 

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape

Journal de l'âme, juin 1957 - avant son élection à la papauté

(trad. Cerf 1964, p. 451)

 

 

 

 

20 août 2010

Jésus dit au disciple : voici ta Mère

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Sainte Vierge Marie,

Je crois qu'avec les ans on retrouve peu à peu,

Si ce n'est brusquement,

Et sa foi première, et son âme d'enfant.

Et c'est sans doute pourquoi chaque matin, à présent,

Mon cœur se tourne comme d'instinct vers toi

Et te dit simplement : ''bonjour maman ....oui, bonjour maman''.

 

 

Mais voilà, pour qu'il soit bon, ce jour, vraiment bon,

Je sens tout de suite ici combien l'enfant très faible que je suis

A besoin de ta grâce, de ta présence, de ton appui,

Besoin de te tenir la main, à la fois pour ne pas tomber et

À la fois pour avoir la force d'aimer à ton exemple et

De faire, par là même, la volonté du Père.

 

 

Alors, mère, je t'en prie, comme hier chez Jean,

Demeure chez ton enfant aujourd'hui,

Demeure même bien proche tout le jour, nuit et jour, chaque jour de sa vie.

Et encore, je t'en prie, fais que, son heure venue,

Il s'en aille vers le Père en ta sainte compagnie et

En te disant tendrement, dans son dernier ''AVE'' sur terre :

''Merci maman''.

 

 

Père Gautier

 

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19 août 2010

Besoin de toi, mon Dieu.

 

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Dans le sourire d’un enfant, c’est Toi que je vois.

Dans le soleil qui brille ou la pluie qui tombe, c’est encore Toi que je vois.

Dans la brise ou la chaleur, c’est Toi que je ressens.

Dans le silence de l’Eglise, c’est encore Toi que je ressens.

Dans la joie et la tristesse, c’est Toi qui me nourris.

Dans l’amour et l’amitié, c’est encore Toi qui me nourris.

Besoin de T’écouter et de Te comprendre chaque jour.

Besoin de Te dire merci et de T’aimer chaque jour.

Besoin de parler de Toi à tous les hommes

… que d’un simple regard ils sentent Ta présence.

David, étudiant.

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18 août 2010

Ces enfants-là ...

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Ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim,

Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain,

Ils ne jouent pas avec la mie, pour en faire des boulettes,

Ils ne font pas de petits tas, au bord de leur assiette,

Ils ne font pas de caprice, ne disent pas ‘j’aime pas’

Ne font pas la grimace, quand on enlève un plat,

Eux, ils ne trépignent pas, pour avoir des bonbons,

Ils ne donnent pas au chien, le gras de leur jambon,

Ne courent pas dans vos jambes, ne grimpent pas partout,

Ils ont le cœur si lourd, qu’ils vivent à genoux,

Pour leur repas, ils attendent sagement,

Ils pleurent quelquefois, quand ça dure trop longtemps…

 

Non, non rassurez-vous, ils ne vont pas crier,

Ces petits enfants là, ils sont trop bien élevés,

Eux, pleurent sans bruit, on ne les entend pas,

Ils sont si petits, qu’on ne les voit même pas,

Ils savent qu’ils ne peuvent, rien attendre de leur mère,

Ils cherchent stoïquement, du riz dans la poussière,

Mais ils ferment les yeux, quand l’estomac se tord,

Quand la douleur atroce, irradie tout leur corps,

 

Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier,

Ils n’en ont plus la force, seuls leurs yeux peuvent parler,

Ils vont croiser leur bras, sur leur ventre gonflé,

Ils vont prendre la pose, pour faire un bon cliché…

Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger,

 

Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés…

 

 

Auteur inconnu

 

 

à voir aussi notre prière de la semaine...

 

17 août 2010

Acte d'abandon à la Miséricorde

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Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans que Tu m'as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, Tu n’as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini. Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé,  des deuils, comme cela arrive à tout le monde. Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi. Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour. Mon âme te chante sa reconnaissance.

Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : « Si c'était moi ? » Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à t'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autres de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.

Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration. Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour. Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement.

 

Jean-Paul II

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