19 septembre 2008

L'au-delà des mots

 

blog080919

 


 
Si tu m'ouvrais, Seigneur,
À l'intelligence de l'Esprit,
Celle où j'apprendrais
Dans l'au-delà des mots,
Du verbe ou du verbiage,
Ta parole vraie
Qui éclairerait mon choix.
 
Si tu m'ouvrais, Seigneur,
À l'intelligence du cœur,
Celle qui m'inviterait à entendre
Les mille résonances du monde
Qui disent l'attente et le cri de l'autre.
 
Si tu m'ouvrais, Seigneur,
À l'intelligence du risque,
Celui de mes solidarités effectives
Avec les humbles, les pauvres, les petits,
Pour y risquer ma voix,
Comme d'autres ailleurs,
Risquent leur peau.

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18 septembre 2008

Des bouées sur le fleuve

par Paul-André Giguère                     source: www.spiritualite2000.com


 

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La recherche spirituelle est comparable à la descente d’un fleuve étranger ou la remontée d’une rivière inconnue. Elle est comme une aventure sur une mer largement imprévisible. On y rencontre parfois des nappes de brouillard et des saisons inquiétantes sans vent porteur et sans pluie bienfaisante, auxquelles succèdent des temps de tempête ou des semaines lumineuses. De grands récits initiatiques, comme l’Odyssée, illustrent la solitude du héros qui parcourt mer et monde cherchant à atteindre sa véritable demeure.

 
Sur la plupart des cours d’eau ou même sur les côtes des mers et océans, on trouve des balises à la navigation. Flottant sur l’eau ou se dressant sur des éperons rocheux, humble veilleuse tantôt verte,    tantôt rouge, ou phare puissant projetant son faisceau dans le lointain, les balises guident les pilotes. Elles signalent les écueils ou les récifs sur lesquels on pourrait venir se briser, les courants ou  tourbillons qui pourraient faire perdre le contrôle de l’embarcation, les hauts fonds sur lesquels on pourrait s’échouer. Elles rassurent.
 
Les balises ne dictent pas la navigation. Elles doivent être interprétées, décodées. Le pilote décide de sa vitesse ou de l’angle d’approche suivant d’autres facteurs plus ou moins significatifs : force des vents et hauteur des vagues, nature du voyage, le type d’embarcation et de son chargement.
 
La voie de la spiritualité ne ressemble ni à un canal aux rives bien délimitées, ni à une autoroute le long de laquelle on a multiplié les panneaux de signalisation.  Jésus avait une manière très abrupte de le dire : « Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin où on se perd et la plupart le prennent; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie, et un petit nombre le trouvent » (Matthieu 7 13-14).
 
Comment donc s’y retrouver ?
 
Les traditions religieuses et les courants philosophiques servent  depuis toujours de points de repère comme de relais dans le voyage intérieur. D’où l’importance de s’y rattacher, même pour un temps, non pas en observateur distant mais sérieusement, à titre de disciple.
 
Toutefois, de même que le commandant ou le pilote, interprétant les balises, demeure à bord maître après Dieu, de même revient-il à chacun, chacune d’assumer ses choix, ses refus et ses orientations à partir de sa conscience. 
 
Mais comment cette conscience s’éduque-t-elle ? Car on se trouve ici dans le domaine de la conviction plus que de la certitude.
 
Selon les recherches de James Fowler, notre rapport aux balises dans le domaine spirituel et religieux varie suivant les étapes de notre  cheminement. Pendant une étape importante et assez longue, nous nous fions à ceux qui ont fait la route avant nous et qui font figure d’autorité, comme un marin qui s’en remettrait prudemment aux cartes et aux bulletins officiels de la météo même lorsqu’il aurait envie d’apprécier autrement la situation.
 
Dans le domaine spirituel, nous prenons comme balises fiables les autorités religieuses, les livres sacrés, les dogmes, la tradition.  Il arrive ensuite à certains, qui en viennent à estimer que ces cartes, respectables mais relativement anciennes, ont une utilité toute relative dans un monde où les frontières ne cessent de se déplacer et les côtes d’être refaçonnées, de s’en remettre davantage à leur jugement personnel, à leur rectitude interne et à leur intuition, assumant le risque de commettre une erreur qu’il sera toujours possible de reconnaître et de corriger.
 
Après quelque temps, il en est parmi eux qui modifient le sens même du voyage, comprennent qu’il ne faut peut-être pas absolutiser la  destination, que l’essentiel du voyage réside justement dans le fait d’être en mouvement et qu’une profonde solidarité unit tous les voyageurs quelles que soient leurs embarcations, leurs cartes ou leurs instruments de navigation.
 
Quel que soit le stade où ils se trouvent, cependant, pour les  chrétiens, la référence, le phare, la balise, c’est le Christ.
 
Pour eux, il est bien moins important d’avoir beaucoup de connaissances religieuses que de s’engager dans une relation vivante avec le Vivant. Alors prend sens la parole que lui attribue l’évangéliste Jean quand il le présente comme un berger : « Il marche devant les brebis et elles le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas la voix d’un étranger, elles le fuiront au contraire, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers » (10 4-5).

17 septembre 2008

Question ouverte !

Pour nos jeunes à qui on enseigne le catéchisme, est-ce normal qu’ils n’assistent pas à la messe régulièrement?


 blog 080917


Difficile de le leur reprocher quand leurs parents n’y vont jamais!

 
La question se pose en effet pour les adultes eux-mêmes. Si les      statisticiens appellent désormais "pratiquants réguliers" ceux qui viennent à la messe "au moins une fois par mois", c’est bien que la pratique dominicale s’est espacée pour nombre de baptisés! On peut le regretter, mais il vaut mieux voir la réalité telle qu’elle est.
 
Entre l’envie de faire la grasse matinée une fois dans la semaine, les activités sportives, les émissions télévisées, les sorties familiales - quand ce ne sont pas les courses! - programmées par les parents le dimanche matin, la concurrence est sévère pour la messe dominicale! D’autant que beaucoup d’enfants de parents séparés passent un dimanche sur deux hors de leur paroisse!
 
Dans ce contexte difficile, plusieurs initiatives pastorales sont cependant possibles pour donner aux enfants le goût puis l’habitude de participer à la messe, sinon tous les dimanches, du moins de façon assez régulière: messes des familles spécialement pensées en fonction de la présence des enfants, messes avec une liturgie de la Parole adaptée aux enfants, séances d’initiation à la messe, participation instrumentale ou vocale pour les plus jeunes, service de l’autel avec des enfants de chœur, etc.
 
Sans doute faut-il aussi responsabiliser les parents, réveiller en eux le désir de participer eux aussi à des célébrations toniques et chaleureuses et se donner les moyens de préparer les enfants, non pas à une  sacro-sainte "première Communion", mais à l’Eucharistie comme telle, qui nourrit la foi des baptisés, dimanche après dimanche.

 

source: www.portstnicolas.org


 

 

A l’heure où les cierges (ré)occupent les autels, il est important d’allumer la lumière du cœur !

16 septembre 2008

Quand il est impossible de dire Père à Dieu

Pour ceux et celles qui à un moment de leur vie n'arrivent plus à appeler Dieu Père, et qui ne veulent pas des images de toute  puissance.

 blog080916
Notre Père qui es aux cieux,
Toi, le tout Autre, que certains peuvent nommer Père,
Toi, qui vis dans l'ailleurs,
 
Que ton nom soit sanctifié.
Apprends-moi à te reconnaître sous tes différents noms, sous tes  différents visages, et à dire du bien de toi, en te reconnaissant comme séparé, différent, inconnaissable mais présent.
 
Que ton règne vienne.
Que l'humanité puisse un jour Te reconnaître comme le créateur de ce monde et des autres mondes et souhaiter que Tu apparaisses.
 
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Apprends-moi à reconnaître ce qui est de Toi et à le faire,  que ton désir se dévoile pour que je le reconnaisse et que j'y réponde, que tes désirs se réalisent dans tous les lieux où Tu demeures.
 
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Donne-moi de quoi vivre, et donne-moi aussi le pain qui fait vivre de ta Vie.
 
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
 
Si je fais volontairement ce qui ne Te plaît pas, pardonne-moi,
Et apprends-moi à essayer de pardonner à ceux qui m'ont blessé.
 
Ne nous soumets pas à la tentation,
Ne me confronte pas trop souvent et trop longtemps à des épreuves qui me font douter de Ton existence.
 
Et délivre-nous du mal.
Aide-moi à ne pas laisser la division s'emparer de moi.
 
Amen. Qu'il en soit ainsi!
 
Catherine, septembre 2002

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15 septembre 2008

Désormais, c'est vous !

blog080915


Désormais
C'est vous la Parole du Christ!
 
C'est en vous qu'on peut l'entendre,
La contempler et la toucher.
 
C'est par vous que sa lumière éclaire
L'histoire humaine.
 
C'est avec vous
Que son pouvoir de libération
Est mis en œuvre,
C'est avec vous qu'elle multiplie le pain
Pour les affamés d'aujourd'hui.
 
Amies, Amis,
En vous la Parole du Christ
Prends corps pour venir au monde aujourd'hui!

 Ch SINGER

"TERRES" - Edts du Signes

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