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« PRENDERSI CURA »

l'art de prendre soin de l'autre

    C'est le miracle de celui qui prend au sérieux cette phrase : "Je te les confie pour que tu en prennes soin".

    Beaucoup de richesses chez les jeunes sont latentes, à nous de les réveiller !

    L'éducateur est un éveilleur, un messager, un guide, un compagnon discret et aimant qui n'accepte aucun remerciement en retour.

    Il ne se prend pas pour le protagoniste de l'éducation, mais ne renonce pas non plus à son rôle de médiateur.

    Le "prendre soin" est une prophétie qui résonne dans un monde distrait et tremblant, c'est un appel à la vie, une semence pour le futur.

    De Mornèse comme du Valdocco, sortirent vraiment des personnes libres et responsables, capables d'assumer avec créativité et fidélité, leur place dans la société et dans l'Eglise


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    la nouvelle présentation
    de nos pages consacrées à
    Marie-Dominique Mazzarello


 


la simplicité du coeur

le coeur de Marie-Dominique est simple et en même temps rempli de joie ...

 


MESSAGE DU RECTEUR MAJEUR DANS LE B.S.
L’EVANGILE AUX JEUNES
AVRIL: UN TOURNANT RADICAL


    "Le baptême est la plus vigoureuse inversion de route d’un chrétien" (Adolfo L’Arco).

    Pourquoi l’Eglise baptise-t-elle les nouveaux-nés ? Jésus se fit baptiser à l’âge de 30 ans ! La question, que beaucoup se posent, nous fait réfléchir sur la signification plus profonde du baptême de Jésus et de notre baptême.

    Il faut dire, d’abord, qu’il s’agit de deux choses totalement différentes. Le baptême chrétien ne se base pas sur la personne de Jean-Baptiste, et n’a pas, comme premièr caracteristique, un sens de pénitence et de purification. Saint Paul nous rappelle que le baptême nous met dans un rapport intime avec le centre de notre salut : Jésus-Christ mort et ressuscité (Rm 6,3-11).]

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«Toi dont le corps souffrant nous a appelés à la tendresse ...»



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Dans l'Espérance de Pâques, je vous invite à lire ce très beau témoignage
écrit par Madame Françoise Feron-Allard lors du départ de son
fils Emmanuel...

Tendez bien votre coeur car, à travers ces mots, vous y percevrez
le souffle d'amour d'une maman qui nous dit la vie...

A+,      Franz



C'était une belle journée de printemps, ce mercredi 11 mai 1994.
Et pourtant, depuis plusieurs jours, nous savions que notre fils de 14 ans, Emmanuel, allait bientôt mourir ...

Pour passer la nuit en veillant Emmanuel, je suis descendue au rez-de-chaussée des cliniques Saint-Luc à Woluwé, pensant acheter un roman policier, mais je ne sais pourquoi, au lieu d'un Simenon ou d'un Agatha Cristie, j'ai pris ''Le Très-Bas'' de Christian Bobin. Après coup, je me suis dit que ce n'était sans doute pas un hasard . .. J'en ai lu une partie en serrant la main de Manu et en lui caressant le visage. Il est mort à la fin de la nuit, le matin de l'Ascension.

Dans ces moments difficiles, nous avons été entourés par le personnel de l'hôpital, les médecins et les infirmières, mais aussi par l'aumonière et même par les femmes de charge. Tous ont accompagné Emmanuel dans son passage, chacun le soulageant comme il pouvait. Ils nous ont accompagnés aussi et nous ont aidés à accepter ce passage de notre fils pour un monde qui, nous l'espérons, est bien meilleur pour lui.

Emmanuel était un enfant polyhandicapé profond depuis sa naissance. Son handicap a été très lourd à porter et le chemin long de 14 ans fut sinueux et escarpé. Sa vie, sa souffrance et la nôtre nous ont certes fait découvrir progressivement quantité de richesses, mais avant ces découvertes, lorsque nous avons appris son handicap, quand les médecins ont essayé - maladroitement - de nous faire comprendre que l'avenir s'annonçait fort sombre, nous sommes passés par le doute, nous avons traversé un long désert. Ce n'était pas possible, nous ne voulions pas subir cette épreuve, mais il nous a fallu nous rendre à l'évidence : jamais Emmanuel ne s'assiérait, ne marcherait, jamais il ne verrait, ne parlerait, jamais il ne pourrait dire ''Maman'', ''Papa'', ''François''… Cette souffrance nous est tombée dessus sans crier gare et nous, nous tentions de résister, nous n'en voulions pas. Pourquoi nous ?... Pourquoi lui ?... Alors, comme Job, nous avons crié notre révolte.

Avec le temps, nous nous sommes aperçus peu à peu que tout le handicap, la vie et maintenant la mort de Manu nous ont fait être ce que nous sommes devenus, nous ont fait découvrir tant de choses importantes, nous ont fait apercevoir ce qui est essentiel. Mais cette découverte, nous l'avons toujours faite progressivement et, en quelque sorte, - seulement ''a posteriori'' Ce n'est pas au moment même d'un évènement pénible et difficile, sur le coup ou sous le choc d'une situation qui reste en elle-même inévitablement lourde de souffrance, que nous avons pu faire cette découverte. A chaque fois que nous avons découvert quelque chose, c’était toujours ''après coup''... comme les disciples d'Emmaüs ne reconnaissent Jésus qu'après coup, quand il est passé, quand il est parti...

Qu'avons-nous donc découvert? Que nous a-t-il apporté?

Très vite, le prénom de notre enfant, Emmanuel, ''Dieu avec nous'' nous a mis sur la trace de Dieu, mais pas de n'importe quelle représentation que l'on peut se faire de Dieu. Il nous a mis sur la trace de Dieu révélé par Jésus-Christ, un Dieu pauvre, petit, démuni et souffrant, le Très Bas, celui qui dit: ''ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait''

Nous avons perçu ainsi, que Dieu n'est pas dans la toute puissance, la richesse, le pouvoir et la force. Bien sûr, nous le savions, mais nous avons fait l'expérience de ce Dieu pauvre dans notre fils. Nous avons ressenti qu'il pouvait être le signe de Dieu, non pas malgré sa faiblesse, mais par sa faiblesse même, dans sa détresse et ses blessures qui nous ont interpellés au-delà de nous-mêmes, qui nous ont appelés sans relâche à la tendresse.

Emmanuel, image du Christ souffrant sur la croix, Dieu ''démantibulé'', écartelé, Dieu pauvre, Emmanuel, pauvre parmi les pauvres. Il nous a aussi fait découvrir un Dieu paradoxal, inattendu et imprévisible qui bouleverse tous nos projets, qui chamboule toutes nos habitudes, qui renverse notre façon de voir la vie. En cela, il nous a révélé les vraies valeurs, les valeurs qui font vivre, en particulier l'attention aux plus faibles et aux plus démunis.

Mais nous n'avons jamais cru et nous n'avons jamais voulu croire - au risque d'augmenter notre blessure - en un Dieu qui nous aurait envoyé ce malheur et cette souffrance pour nous mettre à l’épreuve, en un Dieu qui donnerait un prétendu sens à la souffrance en la justifiant. Non, nous le crions bien haut, la souffrance comme telle n'a pas de sens; elle est là, dans tout son poids, dans son non- sens et son absurdité. Comme le disait Jacques Vallery, la souffrance est une non-valeur. L'homme peut sans doute découvrir des choses positives au cœur de cette souffrance, mais en elle-même elle reste un mal injustifiable. Pour nous, Dieu ne donne pas un sens à la souffrance, comme si elle était atténuée par la foi, comme si le fait de croire en Dieu gommait le malheur. Non, que l'on croie ou non, la souffrance est là, nue et brute, qui nous met à nu et à vif, nous déchire de l'intérieur, et en aucun cas Dieu ne peut servir de consolation ou de remède. La foi n'est pas un anesthésiant.

Nous croyons en Dieu non pas comme en celui qui viendrait nous décharger de notre souffrance, qui la prendrait sur ses épaules et la porterait à notre place. Nous croyons en Dieu qui nous accompagne, qui chemine avec nous. Il est avec nous –Emmanuel !- sur le chemin de notre vie, mais cette foi n'a rien d'une assurance d'un remède magique ou d'une bouée de secours.

Il a pris beaucoup de place dans notre vie, Emmanuel, et son handicap fut lourd a porter. Maintenant qu'il est mort, son départ crée en nous un grand vide, une douloureuse absence qui nous laisse dans la tristesse et le chagrin- .

Depuis sa naissance, nous avons déjà du faire beaucoup de deuils, le deuil d'un enfant qui marche, qui parle, qui joue, qui va à l'école. . . Mais cette fois, il nous faut faire le deuil de sa précence et de son amour : plus jamais nous ne le verrons, plus jamais il ne reviendra à la maison, plus jamais nous ne le prendrons dans nos bras. Nous sommes tristes et le vide est grand. Jésus aussi en mourant a laissé un grand vide et ses disciples étaient comme nous, tristes, perdus, désorientés.

L'Evangile parle du tombeau vide, mais ce vide et cette absence ne se reduisent pas à rien, ne sont pas synonymes de pur néant. Le tombeau vide est au contraire le signe de la Résurrection : ''Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant? Il n'est pas ici, il est ressuscité-''

Quand nous allons à Marcinelle, sur la tombe d'Emmanuel, je me répète chaque fois cette parole d'espérance, mais en même temps, je ne peux m'empêcher d'encore le chercher là, je me demande où il est, j'essaye de le localiser, je me demande s'il n'est pas seul, s'il n'a pas froid... Questions humaines, toutes naturelles et maternelles! Mais quand je repense à la deuxième partie de la phrase de l'Evangile, je me dis n'il n'est pas ici, sous terre, à Marcinelle, que son tombeau est vide, qu'il est déjà ressuscité, qu'il est là où le Christ est vivant, dans tous les tabernacles du monde que sont les cœurs des petits, des malades, des pauvres, des opprimés, dans tous les visages des autres.

Nous croyons -enfin, nous espérons, mais est-ce si différent?- qu'Emmanuel nous a quitté pour une vie meilleure, pour une vie en plénitude avec Dieu, en lui pour l'éternité. Nous croyons qu'il ''voit'' Dieu, lui qui n'a jamais vu le monde. Nous croyons à la résurrection d'Emmanuel, à son corps glorifié son corps ''à lui'', handicapé, mutilé, souffrant, paralysé, mais transfiguré. Nous croyons que toutes ses limites ont craqué pour être glorifiées en Dieu, non pas qu'elles soient supprimées, mais plutôt magnifiées. C'est vraiment Manu lui-même en chair et en os, handicapé profond qui est ressuscité. Résurrection d'Emmanuel, résurrection de sa chair marquée par la souffrance et le handicap, résurrection de sa personne en totalité.

Nous espérons et nous croyons en sa résurrection, mais cela n'a rien de facile. Au contraire, son absence demeure difficile à vivre et souvent nous continuons à nous demander: pourquoi? Pourquoi nous a-t-il quitté, pourquoi est-il parti, comment vivre sans le voir, sans le toucher sans s'occuper de lui en sachant que plus jamais nous ne pourrons le serrer dans nos bras? Dans la foi, nous essayons de ''donner un sens'' à sa mort. Mais la foi, ce n'est pas l’évidence, ni la clarté. Non la foi est de nuit, elle tâtonne dans les ténèbres, comme le monde avant la lumière, comme la fleur avant d'éclore, comme l'enfant dans le ventre de sa mère.

Ce n'est pas parce que nous sommes chrétiens que la mort de ceux que nous aimons est plus facile à vivre, comme si la foi en la résurrection était une solution à la question que pose la mort, au mystère que demeure la mort. La Résurrection n'est pas une ''chose à croire'' extérieure à nous, un événement ponctuel et objectif que l'on pourrait affirmer du dehors. Non, la Résurrection, il faut la faire en nous, dans nos vies; c'est un événement transformateur de vie dans lequel nous sommes impliqués et qui nous engage absolument. Comme les disciples sont passés du doute à la foi, de l'accablement à la joie du témoignage, croire à la résurrection de Manu, c'est pour mon mari et moi montrer par nos actes, nos paroles, notre vie, que nous croyons à sa résurrection. Il nous faut ''faire'' la résurrection de Manu, produire des signes de sa résurrection en passant nous-mêmes de la mort à la vie, de la tristesse à la paix, de l'accablement à la joie de vivre, du découragement au vouloir vivre, du repli sur nous-mêmes à l'ouverture au monde et aux autres.

Nous croyons à la Résurrection de Manu parce que nous croyons que Jésus lui-même a été ressuscité par Dieu, nous croyons que la vie est un cadeau de Dieu qui nous aime tellement qu'il nous fait vivre même au delà de la mort, éternellement, et nous croyons que nous avons a en être des signes.

Emmanuel est mort le matin de l'Ascension. Lors de ses funérailles, avec nos familles et nos amis, avec la communauté paroissiale, nous avons célébré sa ''Pâques'' Dans la foi nous avons chanté avec émotion : ''Sur le seuil de sa maison, notre Père t'attend et nous te reverrons un jour dans sa maison '' et nous avons distribué ce texte, signe de notre cheminement :



      Emmanuel,
      Toi dont le corps souffrant nous a appelés â la tendresse,
      Toi dont l'esprit blessé nous a éveillés à la lumière,
      Toi qui n'as jamais parlé,
      Tu nous as appris les vraies richesses.
      Toi qui n'as jamais marché
      Tu t'es levé en nous quittant le jour de l'Ascension.

      Par tout ce que tu as été,
      Par tout ce que tu nous as donné,
      Par ton prénom déjà et maintenant par ton absence,
      Tu nous dévoiles une petite parcelle du mystère de Dieu.




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Tu es belle, ô Marie,
toi le reflet du cœur de Dieu.

Ton visage est celui d'une mère
où se reflète la tendresse de Dieu.
Et ce visage blotti contre le tien
dit l'élan de confiance éperdu
qui jette l'enfant contre sa mère...



dans ma vie, Ta présence