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2 Don Bosco a, lui aussi, été "poteau indicateur" pour les autres.
"Jean Bosco est un Piémontais : race solide et courageuse. Il a un caractère dominateur mais qui cache un cœur d'or, une tendresse qui lui vient de cette blessure qu'il a eue petit en perdant son père. Il a une mémoire prodigieuse. C'est un homme de contact qui a beaucoup de séduction.
Il a été un enfant sans père, sous la tutelle d'une grand-mère avec une mère auquel s'opposait le fils Antoine. Il n'a jamais eu de père à qui s'identifier. Cela l'a rendu très sensible à la détresse des orphelins. Toute sa vie, il cherchera à remplacer ce père par des prêtres et même par Pie IX.
Jean Bosco a un projet unique. Plus tard, il dira :
"Un jour, si je deviens prêtre, je grouperai les enfants autour de moi. Je les aimerai, je me consacrerai à eux."
Avec Garelli, beaucoup de jeunes vont suivre. C'est un patronage sous forme embryonnaire qui voit le jour. En semaine, Don Bosco rendait visite à ses jeunes. Les patrons les renvoyaient moins vite car ils remarquaient que quelqu'un s'occupait d'eux. Le samedi, il visitait les prisons. Il a fait cela pendant 5 ans avant de trouver un lieu fixe : le pré Pinardi. Comme la Marquise de Barollo lui avait payé une année de traitement quand il est parti, il a pu acheter un hangar minable, un terrain et la maison attenante.
Un jour vient un garçon en pleurs. Il a 15 ans et est sans le sou. Don Bosco et sa maman décident de l'héberger. Bientôt ils seront 24 puis 80 et cela ne cesse d'augmenter. Des collégiens bourgeois viennent l'aider et lui donnent l'idée qu'ils pourraient devenir des collaborateurs, des prêtres même. Il a créé des ateliers où les jeunes se formaient. Il voulait les soustraire aux ateliers où sévissait un très grand anticléricalisme et où le vocabulaire qui circulait ne convenait pas à des jeunes. L'Oratoire est une maison qui accueille, qui évangélise, qui prépare à la vie. C'est aussi une cour de récréation. Il a une dimension familiale.
Don Bosco a tout bâti à coup d'audace et d'impulsion. Il savait que Dieu était toujours à ses côtés. Même le ministre Cavour se méfiait de lui, au point de mettre des gendarmes à chaque réunion pendant des mois.
Don Bosco a le souci des gens simples. Il publie les "Lectures Catholiques" pour éduquer à la foi et aux mœurs. Il écrit même des manuels scolaires.
En 1854, le choléra arrive à Turin. Jean Bosco n'hésite pas à faire appel à des volontaires. Ils seront plus de 30.
Lui-même travaillait très fort, beaucoup trop d'ailleurs pour sa santé. Il était un inconditionnel de Dieu et des jeunes. Il voulait les rapprocher tous les deux. "En tout jeune, il y a un saint en puissance qui sommeille."
Sa quête d'un père, qui va le poursuivre toute sa vie, va progressivement être satisfaite par l'expérience de Dieu dans sa vie. Découvrir qu'on est aimé de Dieu est une joie.
Don Bosco voulait faire de ses jeunes non seulement de bons citoyens, mais aussi de bons chrétiens. Pour lui, l'avenir temporel et spirituel de l'homme relevait d'un même registre.
Notre société actuelle prend largement en compte l'accompagnement social des jeunes, mais ne fait rien pour guérir l'âme de la jeunesse. Les jeunes n'ont pas de force intérieure car on ne l'a pas cultivée en eux. Nous ne sauverons pas le monde si nous ne sauvons pas la jeunesse.
Lors de chaque rencontre avec les jeunes, il constatait que leurs connaissances religieuses étaient nulles. On peut donc supposer que le climat social et religieux des jeunes de l'époque n'était pas meilleur que maintenant.
Don Bosco avait un grand charisme et son accompagnement spirituel a conduit certains à la sainteté. Sa foi en un Dieu bon, miséricordieux, est restée solide tout au long de sa vie et jamais il ne l'incriminait de ce qui n'allait pas. Il faisait face à la difficulté et il priait.
Notre monde est bien plus orphelin que Jean Bosco a 2 ans. On peut couvrir le silence par du bruit, mais ce bruit ne donnera jamais sens à la vie.
2ème carrefour Avons-nous toujours été disponibles pour être "signe" dans la vie des autres ?
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