C'est à travers 3 exposés que le Père Michel Doutreluingne a ouvert le chemin de notre réflexion.  Ginette nous en propose un bref compte-rendu… pris au vol !

1 Comment Jean Bosco est arrivé à accomplir sa mission du songe des 9 ans ?

"Celui qui essaie de vivre selon l'Évangile sait qu'il n'y a pas de hasard. Dieu met sur notre route des personnes -, des événements - phares pour notre devenir.  Chez Don Bosco, il y en a eu des milliers. Dieu a mis sur sa route beaucoup de personnes qui vont l'aider à réaliser l'œuvre de sa vie. C'est l'esprit, le cœur de Dieu qui va se manifester dans toutes ces rencontres.

L'événement qui l'a marqué en premier lieu est la mort de son père. C'est le premier souvenir de sa vie.  "Tu n'as plus de père." Lui dit sa maman.

Ce grand malheur va le hanter toute sa vie. Chaque fois qu'il rencontrera un orphelin, cela va faire "TILT" pour lui, car il connaît cette détresse.

Marguerite a épousé François Bosco, veuf et père d'Antoine. Deuxième épouse de François, elle lui donne Jean et un autre fils.  Très vite, François meurt et Marguerite connaît des moments très difficiles.  Quelques mois après son décès survient une grande famine sur le Piémont. Elle n'a plus d'argent ni de quoi nourrir ses 3 enfants et sa belle-mère paralytique qui vit avec eux.

"En mourant, votre papa m'a dit de faire confiance en Dieu. Prions !"  Dans les moments graves, elle priait. Jean l'a très vite remarqué.

"Dieu te voit" disait-elle à Jean. Elle Le mettait ainsi au centre de sa vie.  Elle lui dira des choses dures aussi quand il prendra la soutane :

"J'aime mieux que tu quittes cet habit plutôt que de le déshonorer." "Commencer à dire la messe, c'est commencer à souffrir pour les autres."

Quand il le lui demande, elle vend tout et revient à pieds à Turin avec lui. Sa présence au Valdocco (endroit où vivaient des gens un peu louches) a permis que l'on ne dise pas que Don Bosco vivait dans un endroit mal famé. Elle a été non seulement sa mère, mais aussi la mère de tous les gosses de l'Oratoire. A sa mort, désemparé, il court à la Consolata et demande alors à Marie d'être leur  mère. Il fera souvent appel à Marie, maîtresse de sagesse.

Jeune enfant, Jean Bosco voulait absolument s'instruire, mais il y avait son frère Antoine qui voulait s'occuper des champs et de l'élevage et qui voulait surtout que toute la famille fasse la même chose. Il bousculait Jean et le traitait de fainéant.

Maman Marguerite conseille alors à Jean de partir un moment car elle pressent que, s'il reste, il lui arrivera malheur.  Jean quitte la maison, son baluchon sur l'épaule et arrive chez les Moglia. Il y restera 20 mois.

Rentré adolescent à la maison, il rencontre l'abbé Calosso à l'occasion d'une mission prêchée. Celui-ci, étonné du jeune âge de l'enfant, lui demande s'il a retenu quelque chose de ce qu'il a entendu. Jean lui récite tout.  Don Colosso, émerveillé, va trouver Marguerite et lui dit :  "Je suis vieux, mais tout ce que je pourrai faire pour lui, je le ferai."

Il instruit donc et l'ouvre à Dieu. Avant de mourir, il lui remet une clé et un coffret. Ce coffret contient de l'argent qui lui permettra de continuer à s'instruire. A la mort de Calosso, Jean remet le coffret intact avec sa clé aux héritiers du prêtre.

Sa mort l'a rendu inconsolable. Il avait trouvé un père en lui et il perdait à nouveau son père. Il en tombera malade.  Jean va alors aller à Chieri avec de l'argent de son oncle Michel.  Plus tard, au séminaire, il rencontre Louis Comolo qui est un garçon fragile sans doute déjà atteint de tuberculose. Plusieurs de ses camarades se moquaient de Louis. Jean était très fort. Il ne connaissait pas sa force et savait parfois être très (trop) violent. Il n'hésitait pas à utiliser cette force contre les moqueurs. Comolo lui disait alors :
"Ta violence me fait peur".

Il se souvient alors du songe des 9 ans et du conseil qu'il y a reçu de prendre les autres avec douceur.

Don Cafasso survient alors dans sa vie. Il sera très important dans la vie de Don Bosco.
Jean a peur de s'engager dans le monde (lui qui n'a pourtant peur de rien !) Il sait qu'un anticléricalisme notoire sévit. Il sait aussi que Maman Marguerite n'a pas le sou. Il va donc chez les Franciscains qui paieront ses études. Mais Don Cafasso lui dit : "non". Il l'envoie au séminaire puis lui conseille de revenir au Convito (école de théologie) près de lui.
Don Cafasso le conduit dans des prisons à Turin. C'est dans ces prisons qu'il va rencontrer pour la première fois les jeunes durs et violents de son rêve.  Cafasso l'installe au Convito.

Un jour qu'il dit la messe, un garçon va se présenter. Il s'agit de Barthélemy Garelli. Le sacristain veut le jeter dehors. Mais Jean Bosco le renvoit le chercher. S'ensuit alors le célèbre dialogue entre eux.

Se mettre au niveau des gens était sa façon à lui d'entrer en contact avec eux.

Jean Bosco cherchait un lieu pour son patronage. Grâce à Don Borel qui l'aidait, il tombe sur un refuge de la Marquise de Barollo. Elle avait besoin d'un aumônier et Don Borel, qui savait Jean Bosco sans argent, lui propose la place. La Marquise appréciera très vite Don Bosco. Elle lui 4 ou 5 pièces. C'était une aubaine pour recevoir ses jeunes. Mais ceux-ci sont devenus très vite trop nombreux et la proximité des filles de l'institution de la Marquise faisait problème. Elle lui impose alors un choix. Jean répond : "Madame, un précepteur, vous en trouverez facilement un, mais si je quitte mes garçons, ils ne trouveront personne."


Elle l'aide alors à trouver autre chose et lui paie, pendant un an, l'intégralité  de son traitement.  Cela lui permet d'acheter un petit bout de terrain avec un hangar dessus : c'est la maison PINARDI. 

Epuisé, il tombe malade. Les jeunes se rendent alors, nuit et jour, à la basilique de la Consolata. Ils font des promesses insensées pour obtenir sa guérison qu'ils finissent par arracher. Jean Bosco déclare alors : "Ma vie, c'est à vous que je la dois. Je vous la consacrerai entièrement."

Les jeunes seront son chemin de sainteté.

Michel Magon notamment était un petit caïd qui va devenir quelqu'un de très profond à son contact. Dominique Savio aussi, au point que Don Bosco éprouvera le besoin d'écrire un livre sur sa vie. Don Bosco a 50 ans. Dans le train, il rencontre Don Pestarino qui lui parle de Marie Mazzarello. Il combine une rencontre entre les deux. Ils travailleront ensemble et de ce travail naîtront les FMA (Filles de Marie Auxiliatrice).  Pie IX sera pour Don Bosco un soutien précieux. Grâce à lui, il osera fonder sa Société de Saint François de Sales. 

Jean Bosco a fait de multiples rencontres. Son mérite a été de faire de ces rencontres des tremplins pour sa vocation.

Dieu nous fait signe par des événements, des rencontres.  La vie chrétienne se passe comme un relais.

1er carrefour   Quels sont les événements et les personnes "phares" "traces" de ma vie ?

Les carrefours sont toujours des temps forts de ce week-end. Chacun y a l'occasion de s'exprimer en toute confiance, libre du poids du regard des autres, libre de tout jugement.  Farnières est un temps de vrai partage ou, bien souvent, nous dépassons les barrières que nous nous étions fixées, celles que nous avions décidé de ne pas dépasser.  Les liens qui se créent alors, se prolongent bien souvent au delà même du week-end et c'est, peut-être, ce qui fait que, de Farnières en Farnières, la trame de nos amitiés se tisse de plus en plus, faisant de nous une vraie famille.

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