Cette page blanche est la vôtre, celle de votre témoignage.  Don Bosco aujourd'hui, c'est vous et c'est moi.  Pour que cet "ensemble" devienne le "nous fraternel"de son rêve, nous vous invitons donc à nous dire : "Jean Bosco, pour moi c'est..."   Au départ d'un mot, d'une image, d'un souvenir, d'une rencontre, d'une prière, ... dites-nous l'émotion qui vous a mis en route.  Quel évènement de la vie de Don Bosco vous a le plus marqué?  Laissez parler votre cœur tout simplement... et donnez lui des mots pour se dire.  Nous comptons sur vous !  Merci de nous faire parvenir votre témoignage au gré de votre inspiration...



De sœur Bénédicte P.

Bénédicte, vous faites partie d'une famille nombreuse bien connue à La Hulpe et vous avez aujourd'hui 34 ans. Le dimanche 16 février prochain, à 11h15, à l'église Saint- François de Louvain-la-Neuve, vous allez prononcer vos vœux perpétuels au sein de l'institut des Salésiennes de Don Bosco.


Dites-nous quels ont été les points forts de votre vie dans notre village de La Hulpe ?

Les guides !!! J'ai adoré (même si on n'adore que Dieu ! ) faire partie des guides de La Hulpe et plus tard du staff guide ! Bien sûr, il y a aussi eu tous les moments passés en famille, une famille formidable dans laquelle on a beaucoup ri, beaucoup discuté et appris mille valeurs comme la sincérité et l'ouverture aux autres ! La vie de la paroisse ne me laissait pas indifférente du tout ! De la retraite de profession de foi au Cénacle jusqu'à la mission de 1988 organisée par l'Emmanuel : que d'occasions de rencontres avec des gens qui vivaient vraiment leur foi ! ( NB : C'est aussi grâce au Service Missionnaire des Jeunes de Rixensart et à des camps à Lourdes que ma foi est devenue vraiment personnelle.) J'ai surtout été très marquée par le père Jean Meessen qui a été vicaire à La Hulpe de 1984 à 1988, un vrai missionnaire tout simple et plein de zèle dont les paroles sonnaient vrai !

Comment une jeune fille de notre époque entend-elle l'appel de Jésus-Christ à le suivre ?

Le père Jean justement a un jour dit : « Les appels de Dieu ne sont autres que les appels des autres ». Pour entendre l'appel de Dieu à mon avis, il faut savoir entendre les appels des autres… et aussi les rêves, les aspirations, les appels les plus fous qu'on porte au plus profond de nous-même. C'est tellement facile d'étouffer notre soif de Dieu, de ne pas être attentif à ce qui se passe au fond de nous ! Déjà de mon temps ( !), ce n'était pas à la mode « d'avoir de l'idéal » ! Personnellement, j'ai dû m'avouer, après plusieurs années, que le plus important pour moi, puisque je découvrais que Dieu n'était vraiment QU'Amour, c'était d'appartenir totalement à un Amour pareil, et en même temps, de donner toutes mes énergies aux enfants et aux jeunes qui n'avaient pas reçu tout ce que moi j'avais reçu, afin qu'eux aussi, puissent être heureux, se savoir aimés ! « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » a été une phrase importante pour moi.

Pourquoi choisir un ordre plutôt qu'un autre ?

On pourrait dire que la personne de Jésus a plusieurs facettes et que chaque ordre religieux en a reçue une de laquelle témoigner davantage. Les dominicains ont été fascinés par Jésus qui prêche ; les sœurs de Mère Teresa par Jésus plein de compassion ; les franciscains par la pauvreté de Jésus, etc ! Moi, ce qui me fascinait et ce qui n'a pas fini de me parler, c'est le Bon Berger : Jésus qui part à la recherche de la brebis perdue. C'est « l'évangile salésien » : Don Bosco a reçu pour vocation et pour mission d'annoncer l'amour de Dieu aux jeunes et d'abord aux jeunes «  perdus », à ceux qui avaient moins de chances de réussir dans la vie. Après mes études, j'ai enseigné 2 ans. Pendant ma première année d'enseignement, j'ai participé à un camp organisé par les salésiennes de Don Bosco. J'ai découvert sur leurs visages de « femmes normales », rayonnantes mais pas illuminées( !), tout mon désir le plus profond qui était comme incarné…et je n'ai pas voulu perdre un temps fou à faire le tour des congrégations avant de me décider : c'était clair comme de l'eau de roche que le Seigneur m'appelait dans cette famille religieuse-là !

Ne peut-on pas tout aussi bien servir Dieu en étant, par exemple, mère de famille ?

Bien sûr !!! Il n'y a rien de plus beau qu'une maman ! Eduquer des enfants, Don Bosco disait que c'est une action divine et le plus grand service qu'on puisse rendre à la société ! Ma propre maman est un exemple extraordinaire ( papa aussi bien sûr !) de don de soi inconditionnel, d'attention aux autres, d'esprit de sacrifice, de courage, de droiture, de service de Dieu dans la joie et l'enthousiasme ! Religieuse ou mère de famille, il s'agit juste de deux vocations différentes, toutes les deux très belles !

Quel parcours suit-on une fois que l'on a osé dire oui ? Combien de temps dure la formation et comment se fait-elle ?

Chez les Salésiennes de Don Bosco comme dans beaucoup de familles religieuses, il y a au moins 10 ans avant l'engagement définitif. Chez nous, on vit d'abord deux ans dans une communauté : on y apprend à prier, on y reçoit des cours ( sur les fondements de la foi, la lectio divina, la vie de Don Bosco, etc) , on suit des cours à l'extérieur aussi ( à Lumen Vitae par exemple) et on rend toutes sortes de service auprès des jeunes, avec d'autres sœurs et des éducateurs ou des catéchistes, pour bien voir quelle est la vie réelle d'une salésienne. Il y a plusieurs sœurs qui sont responsables de la formation, mais on est aussi accompagnées spirituellement par une personne extérieure à la communauté, un jésuite par exemple. Suivent ensuite 2 années de noviciat. Moi je l'ai vécu à Castelgandolfo, en Italie, dans un noviciat international. Deux années de paradis ! C'est un temps très fort de confrontation avec la Parole de Dieu, la vie communautaire, notre règle de vie, la vie et la spiritualité de nos fondateurs, etc.   Après ces 4 années, on prononce nos premiers voeux : on est déjà religieuses, mais « à vœux temporaires ». Ensuite, il y a minimum 6 ans où on est plongées à fond dans la « mission », dans un travail avec et pour des jeunes, même si l'on a régulièrement des rencontres de formation entre jeunes sœurs et si certaines, parallèlement, poursuivent des études. On apprend à unir la prière et l'action ! Enfin, on s'engage définitivement… déjà un peu en connaissance de cause !

Quel est le « job » d'une jeune religieuse de notre temps ?

Son premier job, c'est de prier ! Prier pour les autres, mais aussi prier la Parole de Dieu pour toujours approfondir sa connaissance de Jésus, être unie à lui et donc l'annoncer par toute sa façon d'être et de vivre. Et plus concrètement ? Une religieuse apostolique exerce son métier, tout simplement, souvent à mi-temps, ce qui lui permet de rendre des services et d'exercer toutes sortes d'autres activités. J'ai des amies d'autres congrégations qui sont médecins, assistantes sociales, profs ! Chez les Salésiennes de Don Bosco(( laissez SVP « de Don Bosco » car il y a aussi des salésiennes de la Visitation , elles aussi apostoliques ! Merci !)), c'est un peu particulier : il n'y en a pas une qui part le matin à l'hôpital, l'autre à l'école et la troisième à son bureau : chaque communauté porte ensemble une même mission. Par exemple, j'ai passé 7 ans dans une communauté à Bruxelles qui porte ensemble un internat d'une centaine d'enfants et d'adolescents : une sœur est la directrice de l'internat, une autre l'économe, 2 plus jeunes sont éducatrices, une autre organise la catéchèse. Même les plus âgées travaillent toutes pour les mêmes jeunes et ont la joie de contribuer elles aussi à les « remettre debout »: une est à l'accueil (porte et téléphone) et l'autre soigne les bobos, conduit des enfants à l'école, rend mille services !

Maintenant je fais partie de la communauté de Louvain-la-Neuve : c'est ensemble qu'on prie dans la chapelle de La Source, qu'on accueille des étudiantes dans notre kot et des enfants immigrés à l'école des devoirs par exemple ! En résumé, c'est une vie passionnante, pleine de joie ! Une de mes sœurs disait l'autre jour : « On dirait que plus je vieillis, plus le bonheur grandit ! J'ai parfois l'impression que mon cœur va éclater de joie et de tendresse ! » Je n'ai pas encore son expérience, mais je peux dire la même chose… Oui, c'est très beau d' appartenir radicalement au Seigneur et d'avoir comme mission d'annoncer son amour !

De  André  Z.

Il y a beaucoup de choses qui m'ont impressionné chez lui.
Celle-ci m'est restée en tête depuis une bonne quarantaine d'années,
depuis que j'ai lu « Don Bosco » en italien. 
Plus tard quand ce livre de don Bosco a été traduit en français,
je l'ai acquis et je le possède encore aujourd'hui.
Cette impression durable,
c'est la précocité de la vie spirituelle de Jean bosco. 
A l'âge de onze ans,
il savait discerner entre agir matériellement et agir spirituellement. 
Je cite l'auteur : « il comprit qu'il était bon pour l'âme
de faire chaque jour une brève méditation. 
De cette claire vision, il a cueillit deux fruits ;
«  goûter  ce qu'est  une vie spirituelle » et ne plus agir comme auparavant,
à savoir « plutôt matériellement et comme une machine, qui travaille sans savoir pourquoi ».

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