14 janvier 2018

Prier

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« Chaque jour, j'essaie de fréquenter les Évangiles et de nourrir une authentique vie de prière. À mes yeux, prier, c'est se déshabiller pour de bon, quitter un à un tous les rôles pour se tenir à l'écoute d'une transcendance et oser un abandon, une confiance totale en plus grand que soi.

Ici, les étiquettes, les représentations, les attentes volent en éclats et le moi peut s'éclipser. Il en faut du courage, pour se laisser tomber au fond du fond, oser ne rien faire, ne rien dire, ne rien vouloir et laisser Dieu s'occuper de Dieu. Prier, c'est dire oui à tout ce qui arrive, vivre sans pourquoi. Alors, nous quittent, presque malgré nous, les mécanismes de défense, les refus et cette soif de tout maîtriser.

C'est, dépouillé de tout, que l'on peut oser l'impensable : appeler Dieu, Père. Si ce chemin est difficile, aride parfois, car le moi résiste toujours, j'y trouve une joie immense, une liberté qui m'invite à me débarrasser des béquilles, pour avancer et aimer gratuitement. »

Alexandre Jollien

 

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« L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote,
et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte.
Je suis le Seigneur votre Dieu »

(Lv 19, 34).

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12 janvier 2018

La parole aimante

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La parole qui dit l'amour
n'est pas la parole qui en parle.
C'est la parole qui le donne.
Elle peut parler de tout autre chose.
Elle peut ne pas avoir l'air aimante.
Mais son fruit, pour qui l'écoute, est vie.
Voilà ce qui en signe la vérité.
On peut parler avec ses mains,
avec son regard, avec son silence,
avec la simple présence.
Et même, avec l'absence nécessaire.

Le vrai amour ne prend rien.
Il vous laisse même à votre solitude.
La bonne solitude où vous pouvez
aller par vous-même, indépendant.
Mais le vrai amour ne vous abandonne jamais.
Ainsi la parole aimante est-elle comme une demeure
Où nous pouvons habiter jusque dans l'errance.

Maurice Bellet.

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06 janvier 2018

Lorsqu'on s'abandonne

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Lorsque l'on s'abandonne, on libère le meilleur de soi.
Tout ce qui était contraint s'élance harmonieusement,
on s'ouvre à la vie, on se sent délivré.

C'est la puissance du dedans qui va forcer tous les obstacles,
comme un torrent qui jaillit, que rien ne peut arrêter
et qui se nourrit de son abondance...
L'abandon amène l'abondance, abondance perpétuelle.

Si tu comptes sur ta petite volonté,
c'est comme si tu tournais de manière calculée
un robinet qui va libérer un petit ruisselet d'énergie :
à force d'économiser, ton cœur est menacé de sécheresse :
plus rien n'y pousse, ni le succès, ni les projets,
ni la tendresse, ni rien qui vaille de vivre.

Moi, j'ai compris un grand secret...
je vais te le glisser dans le creux de l'oreille...
là où il y a de l'abandon, il y a de l'amour, il y a Dieu.

Il faut savoir choisir, et puis tout donner, sans se retenir,
s'abandonner au courant, se laisser porter par son propre élan,
sentir le rythme, l'équilibre et l'harmonie,
savourer le goût de la vie,
et dans un grand soleil de tendresse,
dire merci à Dieu,
merci de nous guider vers des mondes inconnus
et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer,
sans ralentir sa course, loin, loin, loin...

Laisser Dieu couler en nous comme une source.
Tout simplement.
Quand tu auras compris ça, tu verras :
la vie, ça coule de source...

François Garagnon

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03 janvier 2018

Spiritualité du temps

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La clé essentielle à une spiritualité du temps - peut-être le fondement de toutes les autres - est le passage du régime de l'intensité à celui de la profondeur.

Deux manières très différentes de vivre le temps.

L'intensité, c'est le (trop) plein, allié à la fébrilité du faire dans le présent immédiat. C'est l'agitation de l'instant gorgé jusqu'à l'excès d'activités - matérielles, mentales et émotionnelles - à la fois fugaces et incessantes.

La profondeur, c'est le vide, allié à la plénitude de l'être, la présence juste et totale à l'ici et maintenant qui ouvre à l'expérience de l'éternité.


Michel Maxime Egger,
Habiter le temps autrement (extrait)

 

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02 janvier 2018

S'asseoir près de soi

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Assieds-toi près de toi
À chaque saison du jour
une lumière nouvelle

Va vers toi-même.
Étonne-toi de toi.
Accueille la polyphonie qui t'habite.
Les couleurs de ta palette
sont plus nombreuses
que tu ne l'imagines.
Réveille les lumières
de ton vitrail intérieur.

As-tu déjà contemplé un vitrail de près?
Vu de l'extérieur,
il paraît un peu gris et triste.
Il faut entrer dans le sanctuaire
ou dans la maison.
Et s'asseoir.

Pas seulement un jour, une fois.
S'asseoir souvent, quelques minutes,
mais à des heures différentes,
quand il fait beau soleil,
quand il fait pluie,
par temps de neige
ou de brouillard.

Quelle vie, un vitrail !
A chaque saison du jour
une lumière nouvelle.

Assieds-toi près de toi,
respire un bon coup,
laisse un peu de souffle t'envahir,
et dis-toi que le premier vitrail,
c'est toi.

Gabriel Ringlet

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