10 février 2018

Un pain de tendresse

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Que cette journée soit pour chacun de nous pain de tendresse, moments privilégiés de rencontre de la grâce de Dieu dans notre vie… Avec cette prière, remettons notre présent entre les mains aimantes de notre Seigneur…


Il ne suffit pas de me reconnaître pécheur ;
ni de confesser mon péché :
il y a tout un travail à faire dans ma vie.

Reconnaître ce qui l’encombre, faisant obstacle au Seigneur.
Voir s’il n’y aurait pas de ravin à combler,
un grand vide spirituel empêchant le Seigneur de me rejoindre ?

Réinstaller la prière au cœur de ma vie,
passerelle entre Dieu et moi.
N’y aurait-il pas aussi quelques « passages tortueux »
à redresser dans ma vie ?

Ne vivons pas prisonnier du passé :
comprenons bien tout ce que l’amour de Dieu
veut faire pour son peuple.
Mais il ne fera pas notre bonheur « malgré nous » :
Il ne le fera qu’avec nous !

Nous avons l’habitude de toujours remarquer ce qui ne va pas.
Apprenons à reconnaître le travail de la grâce autour de nous,
et à nous en émerveiller…

Qu’est-ce qui est vraiment important pour nous dans la vie ?
« Le plus important » a-t-il bien « la première place » ?
Est-ce que nous ne donnons pas plus de place qu’il n’en faut à des « bêtises » ?

Dieu, dans sa tendresse, veut poursuivre son travail en nous, aidons-le !

Père Paul Belboom, SDB

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09 février 2018

Nos fragilités

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Un Sage prit la parole et dit :

« Apprenez à accueillir et à aimer vos fragilités. La faille de l’être, c’est la béance par laquelle la vie nous relie les uns aux autres par l’amour. Ne nous relions pas seulement aux autres par la synergie de nos forces et de nos dons, mais aussi, et surtout, par la complémentarité de nos manques et de nos faiblesses. La Vie veut que nous ayons besoin les uns des autres et que nous puissions nous soutenir dans l’amour. L’Âme du monde a fait ainsi : chaque être est doté d’un don qui lui permet d’être un soutien, une consolation ou une lumière pour les autres; mais aussi d’une faille, d’une fêlure, d’une fragilité, qui réclame l’aide d’autrui. »

Frédéric Lenoir
« L’Âme du Monde »

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07 février 2018

Prendre le ciel

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Ami, il n’y a rien de ce que je pourrais vous offrir que vous ne possédiez déjà, mais il y a beaucoup de choses que je ne puis donner et que vous pouvez prendre. Le ciel ne peut descendre jusqu’à nous, à moins que notre cœur n’y trouve aujourd’hui même son repos.

Prenez donc le ciel. Il n’existe pas de paix dans l’avenir qui ne soit cachée dans le court moment présent. Prenez donc la paix. L’obscurité du monde n’est qu’une ombre. Derrière elle, et cependant à notre portée, se trouve la joie. Il y a derrière cette obscurité une splendeur et une joie ineffables, si nous pouvions seulement les voir. Et pour voir, vous n’avez qu’à regarder.

Je vous prie donc de regarder.

La vie est généreuse donatrice, mais nous, qui jugeons ses dons d’après l’apparence extérieure, nous les rejetons, les trouvant laids ou pesants, ou durs. Enlevons cette enveloppe et nous trouverons au-dessous d’elle, une vivante splendeur, tissée d’amour par la sagesse, avec d’abondants pouvoirs.

Accueillez-la, saisissez-la et vous toucherez la main de l’ange qui vous l’apporte. Dans chaque chose que nous appelons une épreuve, un chagrin ou un devoir, se trouve, croyez-moi, la main de l’ange ; le don est là – ainsi que la merveille d’une présence adombrante. De même pour nos joies : ne vous en contentez pas en tant que joies, elles aussi cachent des dons divins.

La vie est tellement emplie de sens et de propos, tellement pleine de beautés au-dessous de son enveloppe, que vous apercevrez que la terre ne fait que recouvrir votre ciel. Courage donc pour le réclamer.

Mais vous avez du courage et vous savez que nous sommes ensemble des pèlerins qui, à travers des pays inconnus, se dirigent vers leur patrie. Ainsi, en ce jour de Noël, je vous salue, non pas exactement à la manière dont le monde envoie ses salutations, mais avec la prière : que pour vous, maintenant et à jamais, le jour se lève et les ombres s’enfuient.

"Lettre à un ami"
Fra Angelico ( 1400-1455 ) ,
peintre, moine dominicain

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06 février 2018

Tout donner !

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J'étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village lorsque ton chariot d'or apparut au loin pareil à un rêve splendide et j'admirais quel était ce Roi de tous les rois !

Mais les espoirs s'exaltèrent et je pensais : c'en est fini des mauvais jours, et déjà je me tenais dans l'attente d'aumônes spontanées et de richesses éparpillées partout dans la poussière.

Le chariot s'arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue.

Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis : « Qu'as-tu à me donner ? »

Ah ! Quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ! J'étais confus et demeurai perplexe ; enfin, de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai.

Mais combien fut grande ma surprise lorsqu'à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d'or parmi le tas des pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensai : « Que n'ai-je eu le cœur de te donner mon tout ! »

Rabindranath Tagore
(L'offrande lyrique)

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05 février 2018

Comme une terre lointaine

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« N’oublie pas qu’avant d’être un « proche », l’autre ressemble peu à peu à une terre lointaine. Il convient de l’aborder comme un pays dont on doit respecter la langue étrangère, les us, les coutumes, les paysages familiers et les climats changeants, le jardin secret, la souveraineté. Il s’agit donc d’acclimater ton savoir à une réalité parfois déroutante, en tout cas fondamentalement différente de la tienne, en cherchant à t’adapter à l’autre, à le comprendre dans sa nécessité intérieure, à l’apprivoiser où à le rejoindre. Autant dire que pour aborder ce pays de l’autre, tes bagages, tes grilles d’analyses tes jugements coutumiers et tes habitudes te seront de peu d’utilité. « En réalité, tout se passe comme si habiller une relation exigeait d’abord que l’on se dépouille soi-même. »

« Cette idée de dépouillement radicale nous ramène au désert. Il faut accepter d’aborder l’autre comme un vaste territoire inconnu : parfois sans point de repère, sans garantie et même sans chemin tracé. Sans a priori, ni attente prédéfinie. Juste avec la passion de découvrir un « lieu » singulier qui peut devenir un « lien » unique. »

François Garagnon
Extraits du livre « Le maître des liens inaltérables »

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