14 août 2011

Salésien: un style de vie inspiré par Marie

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La spiritualité salésienne est une spiritualité qui a une empreinte mariale originale.  Marie est une figure centrale dans l'œuvre éducatrice de Don Bosco.
La récupération de la spiritualité mariale libérée de certaines formes du XVIIIe siècle qui ne sont plus accordées à notre sensibilité, s'appuie sur deux supports:

1. Le mystère de la résurrection, par lequel nous sommes certains que les réalités ultimes travaillent déjà aujourd'hui dans l'histoire. « Marie est ressuscitée et vit avec le Christ Seigneur pour intervenir dans l'histoire du salut.  La dévotion mariale nous met en contact avec une personne vivante et maternellement active dans les engagements de notre mission.» (Don Vigano)

2. Marie est la plus grande contemplative de tous les siècles : sa vie intérieure est typique pour tous.  Elle est aussi la plus simple.  Sans livres, sans élucubrations, sans mécanismes  cérébraux, mais avec la plus fine intuition du cœur, l'intuition liée à une féminité profonde et libre de tout égoïsme.

Il y a un lien intime entre «maternité et évangélisation», entre Marie-Eglise et action apostolique.  Chez Don Bosco, la «piété mariale» se relie profondément avec le «sens de l'Eglise» en une forme d'inséparabilité mutuelle et de croissance commune.  Marie se situe comme la première médiatrice de la rencontre du Christ dans la communauté ecclésiale dont Elle est le signe, le modèle et la mère.

 

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07 août 2011

COMMENT ILS L’ONT RECONNU A LA FRACTION DU PAIN…

 

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Et après ! Après ?  
 ........ Lisez ce qui suit !

 

« -Est-ce que vous n’étiez pas trois, tout à l’heure ? demande l’aubergiste en déposant sur la table un plat de concombre et du sel.

  -Si, confirme Cléophas. Mais comme tu vois, il est parti…

Il désigne la banquette vide. A la place où se tenait Jésus, il y a quelques miettes qui sont tombées quand il a rompu le pain.

  -Votre ami n’est pas malade, au moins ?  S’inquiète l’aubergiste.

Jésus malade ? Et pourquoi pas mort, tant qu’on y est ? Cléophas et son compagnon ont du mal à réprimer une envie de rire.

 Si tu savais, aubergiste !

 Mais comment lui expliquer, à ce brave homme ? Vous nous voyez lui déclarer tranquillement :

-« Cet homme qui était avec nous, cet homme à notre table, c’est Jésus de Nazareth. Si, si, le Jésus de Nazareth, celui-là même qui a été crucifié à Jérusalem. Tu as bien dû en entendre parler, non ? Comment dis-tu ? Tu pensais qu’il était mort ? Mais il l’était, aubergiste, il l’était ! Seulement voilà, il ne l’est plus. Il est vivant comme toi et nous. Infiniment plus vivant que toi et nous-mêmes. Enfin, vivant d’une autre vie. Une vie sans fin. Tu n’y comprends rien ? Oh, alors-là, rassure-toi, tu n’es pas le seul… »

-« Comme Jésus est vivant ! » pensent-ils. Alors, pour dénouer leur gorge serrée par excès du bonheur, Pierre et les autres rient. Ils n’ont plus peur… Ils n’auront jamais plus peur…

Et après ? Après ? 

...... Quelque temps après, Jésus quitta ce monde pour l’autre. 

De cet autre monde, il n’a rien dit qui permette de s’en faire une image. Il ne l’a jamais décrit. Ce n’est pas tant que les mots lui manquaient, mais personne n’aurait compris. L’aptitude de l’homme à la joie est tellement limitée. On ne peut que pressentir.

Deviner que c’est un endroit où le bonheur existe enfin et sans fin.

Là–bas, à la Maison, sauf à supposer qu’en traversant la mort nous perdions cette façon simple et belle d’exprimer notre ravissement, nous rirons d’avoir trop pleuré !

                                           

Extrait de Jésus qui riait- Didier DECOIN

 

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Un affaire de coeur

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Jean Bosco sait regarder et voir et entendre. Qualités exceptionnelles de l’éducateur qui lui font comprendre sans arrêter la marche avec l’autre ; aimer l’autre sans le forcer ou le retenir dans quelque piège. Don Bosco, on le sait, a depuis longtemps cette perspicacité qui lui donne un certain ascendant naturel sur les autres. Mais il y a bien plus ici. Le jeune prêtre et éducateur est et possède cette corde précieuse qui vibre à la joie comme à la douceur de l’autre, secrète ou exprimée.

L’éducation est vraiment une affaire de cœur. On a tôt fait de la déclarer ; il y faut une vie, celle de chacun, pour en pratiquer la voie. Parce qu’il est libre, Jean Bosco peut aimer l’autre puisqu’il n’a pas besoin de lui pour exister ou se « confirmer » lui-même.

Don Bosco réalise ici qu’évangéliser c’est conscientiser. Si l’accueil est profond et vrai, si la rencontre a lieu, si la parole est dite qui devance l’appel et dénoue les peurs ou les nœuds, alors l’autre se met debout et se prend en main.

Don Bosco découvre que pour évangéliser il faut entrer en relation. Respecter l’autre, apprendre sa langue et découvrir de l’intérieur ce qui le meut ou le laisse inerte. Don Bosco découvre qu’en éducation, comme pour évangéliser, le porte-greffe est aussi important que le greffon. Que seul l’autre peut-être l’agent de son propre développement.


Extrait de « Un homme et un saint » Edition Don Bosco

 

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31 juillet 2011

Chantez pour Dieu !

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« Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau. » Dépouillez ce qui est vieux, vous qui connaissez le cantique nouveau. Homme nouveau, testament nouveau, cantique nouveau. Le cantique nouveau ne concerne pas les hommes anciens. Les hommes nouveaux sont les seuls à l'apprendre, car ils sont renouvelés par la grâce loin de leur ancien état, et ils appartiennent désormais au testament nouveau, qui est le Royaume des Cieux. C'est pour lui que soupire tout notre amour, et qu'il chante le cantique nouveau. Chantons le cantique nouveau non par notre bouche mais par notre vie.

« Chantez-lui le cantique nouveau, chantez bien. »  Chacun se demande comment chanter pour Dieu. Chante pour lui, mais évite de chanter mal. Il ne faut pas blesser ses oreilles. Chantez bien, mes frères. Lorsque l'on te dit, devant un auditeur bon musicien: Chante pour lui plaire, si tu ignores la musique, tu redoutes de chanter et de déplaire à l'artiste. Car ce que l'auditeur incompétent ne remarque pas, l'artiste te le reproche. Qui se proposerait pour chanter à Dieu, lui qui juge le chanteur, lui à qui rien n'échappe, qui entend tout ? Quand peux-tu offrir une telle perfection dans ton chant que tu ne déplaises en rien à des oreilles si délicates ?

Eh bien, il te donne cette méthode de chant: ne cherche pas des paroles, comme si tu pouvais expliquer ce qui plaît à Dieu. Chante par des cris de jubilation. Bien chanter pour Dieu, c'est chanter par des cris de jubilation. En quoi cela consiste-t-il ? C'est comprendre qu'on ne peut pas expliquer par des paroles ce que l'on chante dans son cœur. En effet, ceux qui chantent, en faisant la moisson, ou les vendanges, ou n'importe quel travail enthousiasmant, lorsqu'ils se mettent à exulter de joie par les paroles de leurs chants, sont comme gonflés d'une telle joie qu'ils ne peuvent pas la détailler par des paroles, ils renoncent à articuler des mots, et ils éclatent en cris de jubilation.

Ce cri est un son manifestant que le cœur enfante des sentiments qu'il ne peut exprimer. Et à qui cela convient-il mieux qu'au Dieu inexprimable ? Il est inexprimable, en effet, celui que tu ne peux traduire dans le langage. Et si tu ne peux parler, mais que tu n'aies pas le droit de te taire, qu'est-ce qui te reste, sinon de chanter en cris de jubilation ? Que ton cœur se réjouisse sans prononcer de paroles et que l'infinité de tes joies ne soit pas limitée par des syllabes. « Chantez bien, avec des cris de joie. »

 

Saint Augustin
Liturgie des Heures Tome IV, p.1147.

source : http://www.spiritualite2000.com/

 

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24 juillet 2011

Cultiver la joie

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Il y a bien des manières de cultiver la joie, directement et indirectement. Le jeu, par exemple ! L’enfant aime jouer ! Mais le jeu permet en outre d’intérioriser des règles, donnant à la joie une dimension publique. [...]

A côté du jeu, bien d’autres activités permettent de cultiver la joie, mais aussi le sens de la gratuité et de la beauté qui réjouissent : activités de loisirs, de solidarité, d’efforts pour autrui, etc. L’éducation ne doit ni survaloriser le plaisir, ni le dévaloriser, mais lui accorder une juste place. L’écueil de l’absolutisation du plaisir laisse croire qu’un plaisir satisfait dans l’immédiat équivaut au bonheur absolu. Inversement, la dévalorisation prive l’enfant des bonnes choses de la vie. Elle aliène son désir de grandir et d’aller de l’avant. Le plaisir donne de la saveur à l’existence. Mais il n’est pas tout. Car ce que l’individu cherche, éducateur comme éduquant, c’est la joie et surtout le bonheur.

La joie est l’aliment et le fruit du désir. Elle est cadeau qui surgit quand on a réussi à faire croître l’humanité en soi-même et en autrui. Elle est nourriture qui à la fois apaise la personne et creuse davantage encore sa faim d’accomplissement de soi, sa soif de bonheur. [...]

Enfin, si l’éducation doit cultiver la joie, l’éduquant doit aussi pouvoir découvrir qu’il donne de la joie à son éducateur, par-delà ses résultats (scolaire ou autres). Don Bosco disait que l’enfant a besoin de se savoir aimé, il a sans doute besoin aussi d’observer ou d’entendre la joie de son éducateur.


Marie-Jo Thiel,

Eduquer à la Beauté, éduquer aux valeurs,
Ed. don Bosco

 

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