22 janvier 2012

Prière à Don Bosco

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Jean Bosco, tu as vécu pauvre, mais tu as combattu la pauvreté par ton travail.
Tu as voulu que tous puissent apprendre un métier et reçoivent une éducation solide.
Tu as donné du travail à beaucoup de jeunes.

Tu aurais pu devenir brigand, chef de bande.
Tu as maîtrisé ton agressivité pour la mettre au service du bien et de la justice.
Ta vitalité, tu l’as gaspillée pour les jeunes.

Don Bosco, tu as beaucoup aimé.
Ta sensibilité t’a permis de réconforter, de consoler, de comprendre les jeunes pour les guider.
Tu t’es laissé inspirer par la façon d’aimer de Jésus,
Tu as prouvé que le Père nous aime,
En étant toi-même un père.

Jean-François MEURS, sdb

 

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14 janvier 2012

La prière selon Saint François de Sales (1)

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1- La prière : une présence


Parce que la vie chrétienne est aux yeux de François de Sales une vie d'union à Dieu, son secret pour parvenir à la sainteté est de vivre, autant que possible, chaque instant en présence de Dieu. Il n'est donc pas étonnant que la prière soit d'abord placé sous le signe de la présence de Dieu.

A une femme qui avait l'impression de rien faire pendant l'oraison, François écrit : "Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira.  Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu'elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner)" 
Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605            

(à suivre)

  source

Et par les temps qu'il fait, vu l'état général de la société... ces comprimés de salésianité ne sauraient que nous faire du bien !  A consommer sans modération et à partager largement. 

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18 décembre 2011

Cultiver la joie

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Il y a bien des manières de cultiver la joie, directement et indirectement. Le jeu, par exemple ! L’enfant aime jouer ! Mais le jeu permet en outre d’intérioriser des règles, donnant à la joie une dimension publique. Pour certains divertissements, la règle n’est pas primordiale, elle n’est cependant pas absente : on ne construit pas des châteaux de sable sans tenir compte des lois du réel ! D’autres sont régulés par des codes précis et représentent un véritable apprentissage de socialisation par le plaisir. Le foot, par exemple, fait appel et à l’observance des règles et à la combativité des joueurs et à la coopération des équipes et au respect de l’adversaire.

A côté du jeu, bien d’autres activités permettent de cultiver la joie, mais aussi le sens de la gratuité et de la beauté qui réjouissent : activités de loisirs, de solidarité, d’efforts pour autrui, etc. L’éducation ne doit ni survaloriser le plaisir, ni le dévaloriser, mais lui accorder une juste place. L’écueil de l’absolutisation du plaisir laisse croire qu’un plaisir satisfait dans l’immédiat équivaut au bonheur absolu. Inversement, la dévalorisation prive l’enfant des bonnes choses de la vie. Elle aliène son désir de grandir et d’aller de l’avant. Le plaisir donne de la saveur à l’existence. Mais il n’est pas tout. Car ce que l’individu cherche, éducateur comme éduquant, c’est la joie et surtout le bonheur.

La joie est l’aliment et le fruit du désir. Elle est cadeau qui surgit quand on a réussi à faire croître l’humanité en soi-même et en autrui. Elle est nourriture qui à la fois apaise la personne et creuse davantage encore sa faim d’accomplissement de soi, sa soif de bonheur.

Le bonheur, assurément, comme l’écrit Paul Ricœur, est " une terminaison de destinée et non une terminaison de désirs singuliers ; c’est en ce sens qu’il est un tout et non une source ". En d’autres termes, il n’est pas accumulation de joies partielles, il est totalité d’accomplissement, non atteint dans l’aujourd’hui, mais néanmoins déjà présent comme ce à quoi vise tout acte humain. Il est finalité sensée indiquant tout à la fois la signification de l’existence et la direction du bonheur dans son caractère achevé. " Nul acte ne donne le bonheur, précise encore le philosophe, mais les rencontres de notre vie les plus dignes d’être appelées des " événements " indiquent la direction du bonheur. "

Les actes de la joie, selon le titre d’un ouvrage de R. Misrahi, préparent donc d’une certaine façon au bonheur, sans pouvoir néanmoins posséder celui-ci. R. Misrahi ne tient sans doute pas suffisamment compte, à mon sens, des déterminations des corps propre et social, incluant un certain non-agir. Mais il a le mérite de souligner la part active de construction de la joie. Et l’éducateur doit apprendre aux jeunes à accueillir humblement les événements heureux, à laisser place aux surprises, mais aussi à goûter la joie d’être enfant de Dieu. Il se rappellera cependant que cette possibilité de se réjouir est liée à la capacité de différer des satisfactions immédiates. Le sujet désirant ne goûtera à la joie de vivre que s’il accepte de quitter suffisamment la plénitude fusionnelle pour s’inscrire dans le champ symbolique du langage.

Enfin, si l’éducation doit cultiver la joie, l’éduquant doit aussi pouvoir découvrir qu’il donne de la joie à son éducateur, par-delà ses résultats (scolaire ou autres). Don Bosco disait que l’enfant a besoin de se savoir aimé, il a sans doute besoin aussi d’observer ou d’entendre la joie de son éducateur.

Marie-Jo Thiel, Eduquer à la Beauté, éduquer aux valeurs, Ed. don Bosco

 

Le mot d'Avent du jour :

"Dieu de tous les humains,
nous nous confions à toi,
dans un esprit de reconnaissance ...     lire la suite

 

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11 décembre 2011

La vie intérieure

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« La vie intérieure est une chose primordiale... La vie active est la conséquence de la vie intérieure et n'a de valeur que si elle en dépend. On voudrait tout faire le mieux possible, avec perfection. Mais si ce n'est pas relié à la vie intérieure, cela ne sert de rien. Toute la valeur de notre vie et de notre activité relève de la vie intérieure, la vie de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie, l'Immaculée, pas de théories ni de douceurs, mais la pratique d'un amour qui consiste dans l'union de notre volonté à la volonté de l'Immaculée.

Avant tout et par-dessus tout, nous devons approfondir cette vie intérieure. S'il s'agit vraiment de la vie spirituelle, les moyens surnaturels sont nécessaires. La prière, la prière et seulement la prière est nécessaire pour entretenir la vie intérieure et son épanouissement; le recueillement intérieur est nécessaire.

Ne soyons pas inquiets pour des choses sans nécessité, mais doucement et dans la paix, essayons de garder le recueillement de l'esprit et d'être prêts à la grâce de Dieu. Voilà pourquoi le silence nous aide. »

Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), Entretiens spirituels inédits

 

Le mot d'Avent du jour :

"Vienne la rosée sur la terre,
Naisse l’espérance en nos coeurs,
Brille dans la nuit la lumière:
Descends vite à notre secours; . ...     lire la suite

 

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06 novembre 2011

Grands-parents : transmettre dans la confiance et le dialogue

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Ce que j’ai reçu, à mon tour je vous le transmets….

Il faudrait d’abord se poser la question des valeurs qui ont réellement compté pour nous : la foi en Dieu, mais aussi en la vie, l’espérance, la justice, l’honnêteté, la fidélité à ses engagements, le sens du travail, mais aussi la nécessité d’être heureux, car la joie est révélatrice de l’espérance.

Beaucoup de grands-parents éprouvent un sentiment d’échec, disent qu’ils n’ont pas pu transmettre leurs valeurs à leurs enfants (et tentent de se rattraper avec leurs petits-enfants). Cette souffrance s’est exprimée notamment en ce qui concerne la foi. De nombreux grands-parents souffrent en effet aujourd’hui de voir que leurs enfants ne pratiquent plus ou que leurs petits-enfants ne sont pas baptisés.

Sur les autres valeurs, le constat est plus flou, car on ne sait pas très bien ce qu’il faut transmettre d’essentiel. Les anciens nous avaient transmis des valeurs et des savoir-faire qui étaient issus d’une longue tradition et qui avaient fait leurs preuves. Aujourd’hui, on est confronté à des valeurs plus fragiles, qui ne sont pas issues d’une expérience continue, mais d’une mode passagère.

Transmettre à ses descendants des valeurs auxquelles on était attaché se faisait autrefois sans état d’âme. Désormais, c’est plus compliqué. Il est étonnant que plus il y a de transmission technique, moins il y a de transmission spirituelle. On peut joindre ses petits-enfants à des milliers de kilomètres, et en même temps l’essentiel passe moins. Comme si les techniques de communication empêchaient l’essentiel de passer. Les modes de consommation actuels imposent aussi des types de vie qui gênent la transmission des valeurs. Peut-être faudrait-il s’ interroger davantage sur le sens de la transmission.

Transmettre, ce n’est pas répéter le passé, c’est engendrer de l’avenir, ce n’est pas reproduire, c’est poursuivre un élan.

Car, il ne s’agit pas de s’arrêter au constat amer d’un échec qui ne peut susciter que l’aigreur ; il vaut mieux comprendre les obstacles qui gênent cette transmission pour les surmonter. Plutôt que de s’interroger de façon narcissique, il faudrait peut-être se mettre davantage à l’écoute des plus jeunes.

Transmettre n’est sûrement pas vouloir que l’autre reproduise à l’identique ce qu’on vit soi-même, ou alors nous serions des parents ou, pour les plus âgés, des grands-parents dictateurs.

Il ne s’agit pas de vouloir être servilement imité, et c’est sans doute dans les moments où on veut transmettre à tout prix qu’on y réussit le moins et qu’on risque au contraire de se révéler contre-productif – c’est la différence entre transmettre et vouloir transmettre. Nous témoignons de ce qui nous fonde et il s’agit d’en vivre. Mieux vaut des actes en cohérence avec des convictions que de laborieux discours moralisateurs.

Les jeunes portent cependant des valeurs qui leur sont propres et auxquelles ils tiennent mordicus. Y rester sourd, lorsqu’on prétend à la transmission, décrédibiliserait de facto tout propos éducatif. Nous ne sommes pas seuls, nous les aînés à détenir la science, que nous avons aussi à recevoir des plus jeunes des compétences, mais aussi des valeurs nouvelles. Les grands-parents ont un rôle important à jouer – d’autant plus important que les parents ont moins de temps et que leurs foyers sont souvent déchirés – à condition de créer un climat favorable au dialogue. Les grands-parents sont souvent les confidents de leurs petits-enfants : il faut savoir les écouter, respecter ce qu’ils nous disent, tout en osant affirmer nos convictions, non pas en les assénant comme un jugement, mais comme des valeurs auxquelles on croit et qui nous font vivre. Sans jamais se décourager, car on n’a jamais fini de transmettre : on transmet tout au long de notre vie et même au-delà.

Source « La-croix.com »


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