c)- Eduquer à la solidarité et au service :

Eduquer à la solidarité demande de se rendre conscient de la responsabilité pour la vie de tous, considérés comme frères et sœurs d'une grande famille, la famille des fils et des filles de Dieu et donc de regarder l'autre comme celui dont je dois « prendre soin ».

Nous avons la richesse d'appartenir à une grande famille, à un réseau : le réseau salésien.. riche de la diversité, de la pluralité de ses composantes.

Avons-nous conscience de cette richesse ? hommes, femmes, prêtres, religieux, religieuses, laïcs, vie consacrée, vie matrimoniale, célibat, jeunes, moins jeunes, âgés… Nous formons une grande panoplie et pouvons ainsi vivre des engagements différents, pénétrer des milieux différents, vivre dans des lieux divers… Vivons-nous cette richesse en complémentarité ? en solidarité ?…

Vous sentez-vous solidaires entre centres locaux ?…Nous sentons-nous solidaires entre nous ?

L'article 7 des actes du Congrès de Séville vous invite à donner une réponse comme association, face aux défis que la société actuelle nous présente dans l'Eglise et en communion avec la Famille Salésienne. Le « prendre soin » commence par les plus proches… famille.. association…. C'est seulement lorsque nous existons vraiment, que nous sommes réellement ce que nous sommes, que l'ouverture aux autres, la solidarité peuvent être possibles… « Prendre soin », c'est s'intéresser, se réjouir de tout ce qui se fait, ce qui se vit par les uns, et par les autres, c'est encourager, stimuler, soutenir.. c'est « porter les fardeaux les uns les autres »..

Je pense au Volontariat, le VIDES qui se développe actuellement. Ces jeunes qui s'ouvrent aux autres, qui cherchent à donner un sens à leur vie, qui donnent de leur temps souvent pour les plus démunis par des actions à l'étranger ou dans notre pays…

Ces jeunes ont besoin de se sentir soutenus, aidés par tout le réseau.

A Annecy, lors de l'union des deux provinces, j'ai été frappée par les nombreuses actions de solidarité mises en route ou soutenues, entretenues par les Coopérateurs. Continuons dans cette voie..



Eduquer à la valeur de la vie, au vivre ensemble, à la solidarité et au service, n'est-ce pas rendre le monde plus humain ?.. n'est-ce pas évangéliser ?…

Je terminerai par un passage tiré du livre « Sagesse d'un pauvre » d'Eloi Leclerc.
« As-tu déjà réfléchi à ce qu'est évangéliser les hommes ?…Evangéliser un homme, vois-tu, c'est lui dire : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement de le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu'il sente et découvre qu'il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu'il pensait, et qu'il s'éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. C'est cela lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu'en lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d'estime profondes.

Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d'atrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas qu'en allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu d'eux les témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitises et sans mépris, capables de devenir réellement leurs amis. C'est une amitié qu'ils attendent , une amitié qui leur fasse sentir qu'ils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ. »

Nous retrouvons bien Don Bosco pour qui l'amitié, fondée sur la bienveillance et la confiance réciproques, lui paraissait essentielle à son système préventif.

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