Être salésienne coopératrice, cela veut dire vivre la foi chrétienne et l’apostolat de tout baptisé selon l'esprit
salésien.
En demandant de faire partie de la famille salésienne,
je veux devenir “ vraie salésienne dans le monde ”;
je veux réaliser ma vocation d'enfant de Dieu en mettant mes compétences au service de l'oeuvre salésienne.
« Moi, Nicole, je m’engage avec la grâce de Dieu et le soutien de Marie Auxiliatrice, à vivre désormais selon les exigences de l’esprit de Don Bosco. Je m’engage à vivre cette vocation dans le souci constant des jeunes.
Je m’engage, quand ma santé m’imposera ses contraintes, à vivre ma vie de salésienne coopératrice par la prière et le témoignage. »
Ce sont les pompiers américains qui, à la fin du siècle dernier, furent les premiers à remettre la course de relais à l’ordre du jour, le témoin à passer de main en main étant un fanion rouge.
Ainsi renaissait de manière un peu cocasse – mais après tout cohérente puisqu’il s’agissait de feu ! – la tradition de la Grèce antique : le témoin était alors une flamme qui était transmise entre les coureurs et apportée sur le lieu des compétitions. C’est le rituel que renouvellent les cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques, tandis que la course de relais remplace, quant à elle, la flamme par un bâton de bois que les coureurs se transmettent dans un espace bien déterminé de leur course.
Je crois que nous pouvons nous laisser instruire par cette pratique sportive. Saint Paul savait bien que le sport est un réservoir d’images disponibles pour signifier la condition humaine et la vocation chrétienne. Pensons aux textes des lettres aux Philippiens et aux Corinthiens :
« Oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but, en vue du prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus-Christ. » (Ph 3,13-14)
« Ne savez-vous pas que les coureurs, dans le stade, courent tous mais qu’un seul gagne le prix ? Courez donc de manière à le remporter. Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse ; eux, c’est pour une couronne périssable, nous, pour une couronne impérissable. Moi donc, je cours ainsi : je ne vais pas à l’aveuglette ; et je boxe ainsi : je ne frappe pas dans le vide. » (1 Co 9,24-27)
Que peut signifier pour nous, éducateurs chrétiens, le « passage du témoin », tel qu’il s’opère dans la course de relais ? Je relève deux éléments riches de sens :
1. Il s’agit d’un sport d’équipe : celui qui passe le témoin n’est pas celui qui va gagner lui-même, mais il contribue, par son geste, à la victoire de son équipe. Celui qui passe le témoin et celui qui le reçoit sont unis dans la même visée. Le geste fugitif de chacun s’insère dans une trame de gestes : la course elle-même.
2. Je reçois le témoin d’un autre, et j’ai à le passer à un autre. Le garder serait le perdre comme témoin, en refaire un vulgaire morceau de bois, et ce serait perdre et faire perdre toute l’équipe. Ce « passage du témoin » est le moment délicat de la course. Le témoin peut tomber et des règles strictes déterminent qui, dans ce cas, doit le ramasser : le donneur si la chute a lieu au moment du contact entre les deux coureurs ; le receveur si la transmission est déjà faite.
Marguerite Léna