L’accueil du jeune dans la perspective de Don Bosco
témoignage de Carine Stregnaerts Salésienne Coopératrice d’Ampsin (BES)
Tout d’abord, permettez-moi de vous parler de mon passé pour mieux comprendre ce que je vis à l’école Don Bosco.
Je suis sortie de l’école normale en juin 1992 et en septembre de la même année, j’étais engagée en tant que maîtresse de religion dans des écoles du réseau Officiel en Province de Liège.
Très vite, je me suis sentie exclue, mal considérée. Tout d’abord, par mes collègues pour qui je n’étais qu’une « fourche » (1 heure de temps libre) : si j’avais le malheur d’être 5 minutes en retard pour une raison de circulation par exemple, c’était les reproches, voir les cris.
Après 13 ans, j’ai craqué et j’ai pris la décision de partir vers d’autres horizons …
Dès mon arrivée dans l’école Don Bosco, je me suis sentie accueillie tant par la Direction que par les enseignants et les élèves.
Je ne sais pas si vous ressentez mon étonnement, mais sachez que ce jour est gravé dans ma mémoire : enfin j’étais quelqu’un.
Depuis ce jour, mon objectif personnel au sein de l’établissement, est d’accueillir au mieux les jeunes. Dès leur inscription, j’ai à cœur de leur souhaiter « soit le bienvenu parmi nous ».
J’ai découvert Don Bosco à l’occasion d’une formation à Farnières.
Ces 2 jours m’ont réservé une autre surprise.
Qu’y a-t-il de changé dans ma façon de faire ?
J’accueille le matin chaque élève en lui disant bonjour et en citant si possible son prénom. C’est très important. Ce n’est pas un bonjour dans le vide, c’est lui, cet élève, qui est visé. De là viennent rapidement les « ça va madame ? », « vous êtes en forme ? » … Très vite une relation se crée entre nous. Parfois, les bons ou les moins bons moments sont racontés si le jeune en éprouve le besoin.
Ensuite, s’adresser à lui avec le sourire : si on lui parle en tirant la tête, il n’y a pas d’échange possible. Ils ne viendront plus vers vous.
Pour accueillir un jeune, il faut être patient et à l’écoute. Par exemple, un problème d’ordre familial va perturber un enfant. Il faut prendre le temps de l’écouter. Mon rôle n’est pas de le résoudre, mais, en l’écoutant, le jeune se sentira déjà mieux. Sachons accueillir sa tristesse, ses problèmes.
Accueillir un jeune, c’est accueillir aussi ses parents, voir sa famille. Les portes de l’école sont ouvertes pour aider les parents parfois bien désorientés.
Je me suis rendue compte que, par l’accueil, je mets en route toute une série de compétences de la pédagogie salésienne.
J’en suis convaincue.
Carine
Réactions des coops participants
Une si belle journée (compte-rendu de Lucie - groupe local de Tertre)
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