COOPERATORES

Expression mondiale de notre Association, "Cooperatores" a pour but d'ouvrir les frontières de notre vocation à cet horizon universel que nous partageons sans toujours prendre la juste mesure de cette dimension mondiale, de ses richesses, de ses limites mais aussi de nos responsabilités fraternelles afin d'organiser cette universalité.

C'est dans cet esprit d'ouverture au monde et de partage fraternel que nous vous confions ces articles:  de l'information à la réflexion, qu'ils puissent renforcer les liens qui nous unissent et nous aider à construire et à vivre notre "Association"au quotidien de nos différentes réalités.




par Rosario Maiorano
COORDINATEUR GÉNÉRAL
DE NOTRE ASSOCIATION

L'importance de la formation


Je voudrais commencer cette rubrique, consacrée à des thèmes concernant la formation salésienne, en essayant de vous proposer une réflexion sur l'importance de la formation, de la formation en général, pour nous salésiens et pour chaque personne qui vit dans le « village global » actuel.

Jamais peut-être comme ces années-ci, qui se caractérisent, dans le monde entier, par des processus de quasi « mutation génétique » de la société et de la production, la formation ne peut jouer un rôle aussi décisif en mettant à la disposition des communautés locales des ressources, surtout humaines (et jeunes), en mesure d'assurer le développement, la sauvegarde de l'environnement, la gestion du territoire, la participation la plus large aux processus de fonctionnement et de décision des institutions politiques, bref le développement de la démocratie, comme forme la plus haute de participation de tous à la vie de la communauté.

Aujourd'hui, les processus de formation semblent se relier de près au sens étymologique d'«éduquer» (lat.
educere = conduire dehors) en ramenant à de plus justes dimensions le concept de «former» (donner une forme).  En fait, surtout à cause de la très rapide obsolescence (vieillissement) des nouvelles technologies et de leurs «sciences» particulières, offrir et expliquer des moyens de connaissance, des méthodologies d'apprentissage, des itinéraires didactiques, des contextes institutionnels et culturels de référence, qui requièrent de la part des destinataires une grande prédisposition à l'apprentissage par soi-même, au perfectionnement constant, à l'expérimentation continue, c'est peut-être encore plus importants que de transmettre des connaissances, des notions, des informations et du savoir spécifique, qui cependant gardent leur importance.

Pourtant, la formation, comme disait Don Bosco, est toujours et de toute façon une
question de cœur. Il s'agit d'un processus d'échange où le maître (et dans la vie, tout le monde est appelé à être un peu un maître et un guide envers quelqu'un) offre une part de sa connaissance, mais aussi des parcelles, plus ou moins significatives, de son âme d'élève, qui, pour sa part, (et chacun doit avoir l'humilité de se sentir l'élève de quelqu'un d'autre), offre sa propre disponibilité à l'apprentissage.

D'un côté, donc, un geste d'amour, et de l'autre un acte de foi : comme on peut voir, un processus vraiment chrétien… Qu'il s'agisse d'élever des générations entières des jeunes dans le respect de l'environnement ou des institutions, ou de recycler des fonctionnaires de l'administration publique, ou de spécialiser des ingénieurs, des analystes, des techniciens, ou de former des enseignants et des éducateurs, le travail de formation ne doit pas faire abstraction de cette règle éthique.

En tant que salésiens, en tant qu'« éducateurs par vocation », nous devons, je crois, nous appliquer à approfondir ce thème.



par
sœur Maria Trigila
déléguée mondiale auprès des coopérateurs


La mondialisation
d'un point de vue chrétien: une éthique du service


Le message chrétien n'est pas lié à un type d'organisation sociale ou politique, ni à une culture spécifique. De son noyau central émergent deux fondements : la dignité de la personne humaine en tant qu'image de Dieu et l'impératif de prendre soin de l'autre en tant que voie privilégiée d'accès à Dieu.

Ces caractéristiques font du christianisme une clef de voûte possible pour une éthique de la mondialisation adaptée à la diversité des peuples. À savoir, une éthique qui tient compte de la transcendance de la personne et de la relativité des systèmes d'organisation sociale.

Tandis que la mondialisation économique et financière tend à réduire la personne à un facteur de production, le christianisme la réinsère dans une perspective d'universalisme capable de les relier toutes entre elles sans imposer un paradigme uniforme de pratiques sociales.

Par sa nature même, le christianisme privilégie la personne et la relation en réseau. L'extension universelle du christianisme a été historiquement liée à la première mondialisation, celle de l'Europe dehors l'Europe.

Aujourd'hui la question des formes modernes de la mission et de l'évangélisation s'impose. Le Concile Vatican II a indiqué dans « l'ouverture au monde » l'attitude la plus authentique du croyant. Elle nous demande de vivre consciemment la mondialisation et de la vivre du point de vue de la Pentecôte.

Cela signifie comprendre la réalité dynamique d'aujourd'hui, accepter de s'y inscrire à tous les niveaux : de la connaissance de ses langages à la coexistence des valeurs consolidées et de celles qui se font jour. Cela nous implique comme acteurs de cette nouvelle civilisation, par notre participation avec les autres aux institutions classiques et à but non lucratif. Il appartient aux chrétiens de participer en tant que citoyens comme en tant que personnes humaines, et plus spécifiquement en tant que dépositaires d'une parole de Dieu ayant une ouverture universelle.

Les catholiques, en particulier, sont témoins d'une très longue expérience historique d'intégration du message chrétien dans les diverses cultures et de la dialectique entre la communion dans l'Eglise universelle et le respect des particularités des Eglises locales.

C'est une expérience de grande haleine culturelle qui est requise aujourd'hui pour civiliser la mondialisation, afin qu'elle soit porteuse d'un nouvel humanisme fondé sur tous les peuples, toutes les cultures, les diversités de chacun, dans la fidélité à l'esprit de la Pentecôte.

Que les coopérateurs et coopératrices, en rejetant la tentation de réduire l'Evangile à une théorie éthique, soient des « penseurs intellectuels de politique », à savoir capables de définir des lignes inspirées au christianisme et à la doctrine sociale de l'Eglise pour pratiquer la charité et la solidarité dans l'espoir qu'ouvre la promesse du livre de l'apocalypse : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ».



par Giorgio Signori
secrétaire de notre Association au niveau mondial


Organiser l'espoir


Cette rubrique cherchera à proposer des initiatives communes et quelques suggestions adressées aux Centres, tant locaux que provinciaux. Le but, c'est de faire naître, et donc d'avoir, dans le plus grand nombre possible de Centres, une organisation en mesure d'assurer le service de secrétariat.

Donc, pour un bon fonctionnement de l'organisation, il faut que chaque centre ait un coopérateur du Conseil ayant la fonction de Secrétaire. Dans le cas contraire, j'invite tous les Centres à proposer, au cours de la prochaine réunion du Conseil, de coopter un Coopérateur à qui donner cette tâche. À l'occasion des élections futures, il faudra toujours prévoir cette importante fonction. La première tâche assignée, s'il existe des archives, (dans le cas contraire il faudra les organiser), consiste à trouver et à ranger tous les documents à partir de l'érection du Centre : demandes de nouvelles promesses, élections des divers Conseils, lettres reçues, relations des Conférences, recensement et ainsi de suite. On rétablira de cette façon l'histoire du Centre, en découvrant, peut-être, des contributions intéressantes d'autrefois, qui sont importantes pour notre histoire.

En outre, chaque Centre aura soin d'un dossier que nous appellerons « mémoire du bien » recueillant toutes les nouvelles belles et dignes concernant ce qu'ont fait les coopérateurs appartenant au Centre, individuellement ou en tant qu'Association. Chaque centre gardera dans ses archives non seulement les nouvelles, mais aussi les témoignages. Ensuite nous verrons comment puiser à cette abondante grâce que Dieu, par Don Bosco, a répandue dans l'Eglise avec l'apostolat de nos coopérateurs salésiens.

Valorisons et confions le souvenir de ce que l'Esprit a nous appelés à faire dans notre vie et dans le Centre, et surtout rappelons les coopérateurs qui ont fait partie du Centre et en ont été les protagonistes en tant qu'exemples.

       Ne confions pas notre histoire à la mémoire ou aux récits de quelques personnes seulement, et ne permettons pas que le temps efface le souvenir de cette richesse vécue par notre Association.  Lorsque manquent des renseignements écrits, écoutons nos coopérateurs anciens, qui peut-être sont loin de la vie du Centre ; ce sera une occasion de les rapprocher et de les faire sentir encore indispensables. Nous assurerons ainsi à l'Association des éléments de vie réelle qui contribueront à fortifier les racines de nos Centres et de l'histoire de notre Association.

par Maurizio Leonardi
notre Administrateur au niveau mondial…


La solidarité comme devoir


Mes bien chers Coopérateurs, amis responsables et animateurs de l'Association, j'ai la grande joie de pouvoir m'adresser à vous tous par les pages de notre COOPERATORES avec ce premier salut.
J'ai encore dans l'esprit et le cœur les mots solennels que le P. Luc Van Looy m'adressa quand, en juillet dernier, je fus chargé du service de Consulteur Administrateur mondial : « L'ACS est riche de tous les dons et talents des tous ses associés ! » Je suis sûr que cette richesse est réelle et qu'elle se traduit par le bien que chacun fait en répondant à notre vocation.

Je compte sur vos suggestions et sur votre soutien pour que la solidarité financière soit la démonstration de la façon dont nous vivons la communion, la collaboration, l'union dans l'ACS et dans l'Eglise.

Nous aurons l'occasion de nous dire, au cours des prochains mois, dans les pages de COOPERATORES, ce que nous sommes en train de faire, les succès, les difficultés, les engagements, les idées afin que la solidarité financière devienne de plus en plus et de mieux en mieux un « service », un « devoir fondamental », comme notre RVA ne manque pas de nous rappeler.

L'esprit de pauvreté, le devoir de solidarité, le don sincère de nous mêmes : qu'ils soient nos engagements pour vivre authentiquement notre vocation chrétienne et salésienne.

Avec les yeux de la bonté - Comment vas-tu, Jérusalem? - La page blanche - "Prendersi cura" - Ami des hommes, amant de Dieu - Un 24 mai à Ampsin - La promesse - Sur les pas de Jean Bosco (5) - Cooperatores - Cl@ir et net - Sens à déchiffrer.

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