Salésiens Coopérateurs de Don Bosco - province de Belgique Sud

« Tout désir qui appelle Dieu en nous est déjà une prière. » Saint Augustin

  Il faut aussi tenter d'avoir dans nos journées de brefs relais de prière - quelques instants dans les moments creux de nos horaires ou de nos déplacements - pour penser à Dieu, pour penser devant Lui… comme de petits coups de téléphone (de G.S.M.) à quelqu'un que l'on aime bien et que l'on sait toujours être au bout du fil.

Mais on reconnaîtra que cela ne suffit pas.  Pour que ces petits relais de prière soient possibles et denses, il faut avoir des relais plus longs de temps en temps… des relais qui sont dégagés de toute autre préoccupation… un temps que l'on donne totalement à Dieu : un rendez-vous privilégié, un moment de gratuité pour Dieu.  Et même si ce temps donné apparaît comme vide, un temps où l'on risque, le cas échéant, de tourner en rond et de s'ennuyer, qu'on ne se dépêche surtout pas de le combler soi-même ou de le fuir sous n'importe quel prétexte.  C'est un temps où notre prière, notre oraison peut aller pour ainsi dire jusqu'au bout d'elle-même, un temps qui n'a qu'un sens : exprimer notre besoin de Dieu, d'absolu.  Laisser ce besoin se creuser en nous… Charles de Foucauld disait :
«Je Te donne du temps, vu que je ne peux rien Te donner d'autre finalement.  Je coupe le courant, j'éteins la lampe et je dis à Dieu.»

François de Sales nous dit à ce sujet : «Vous ne faites rien, dites-vous, en oraison.  Mais que voudriez-vous faire sinon ce que vous faites qui est de présenter à Dieu votre néant et votre misère.  Mais quelquefois, vous ne faites rien de tout cela, me dites-vous, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue.  Eh bien, ce n'est pas peu que cela.  Contentez-vous donc de cela en la présence de Dieu.  Il animera cette statue quand il Lui plaira.»

Voici un autre texte qui illustre ce qui vient d'être dit plus haut. 
« La prière quotidienne, celle du matin et du soir, marmonnée par habitude et à la hâte, tandis que les pensées vaquent déjà à leurs affaires, c'est comme se laver tout habillé avec un peu d'eau dans le creux de la main.  Un brin de propreté sans doute, mais on le sent à peine.  Tandis qu'une prière concentrée à laquelle on s'abandonne tout entier, une prière qui s'impose comme la soif, quand on ne peut plus s'en passer et que rien ne la remplace, une prière comme celle-là, Samsonov le savait, métamorphose et affermit toujours.»  (Soljenitsyne - «Août quatorze»)



Pour orienter les carrefours

  1. Selon votre propre expérience, quel est pour vous le plus grand obstacle à la prière ?
  2. Qu'est-ce qui peut, au contraire, vous aider à créer une atmosphère d'attention et de silence propice à la prière ?
  3. Pour certains, le travail tient lieu de prière et les laïcs en particulier sont chargés du temporel et les contemplatifs ont comme vocation de prier.  Quel espace, quelle forme, quel contenu donner aujourd'hui à la prière pour qu'elle soit vraie et fructueuse ?

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