Salésiens Coopérateurs de Don Bosco - province de Belgique Sud

« Tout désir qui appelle Dieu en nous est déjà une prière. » Saint Augustin

La prière…

J'ai dit précédemment qu'au centre de la vie chrétienne, il y avait la référence à Dieu et Jésus-Christ nous a affirmé et démontré que Dieu est Amour, que son Amour est parfaitement ajusté à la capacité d'aimer de chacun de nous.  L'ambition de Dieu vis-à-vis de nous est une ambition paternelle.  Dieu nous aime jusqu'où nous Le laissons nous aimer.  Il nous envahit jusqu'où nous voulons bien nous ouvrir à Lui.  Jamais Il ne s'impose.  A nous d'avoir faim et soif de cet Amour de Dieu.  C'est un comportement qui s'acquiert lentement, doucement, dans l'approche régulière, dans le dialogue avec Dieu, ce dialogue qu'on appelle la prière, l'oraison, la méditation.

Déjà, on l'a dit, Jésus parlait toujours à son Père et de son Père, et au delà de cette proclamation, il recherchait manifestement un dialogue prolongé avec son Père. 
Il se retirait pour prier disent les évangiles et de cela les apôtres en étaient souvent témoins.  La prière de Jésus devait être intense.  Nous comprenons mieux pourquoi les disciples n'osaient pas l'interrompre… et c'est seulement quand il eut fini de prier que les disciples, fascinés par la manière dont Il priait, s'approchèrent de Lui et demandèrent : «Seigneur, apprends-nous à prier».

Bien plus, Jésus, chaque fois que c'était possible, insistait sur la nécessité de prier et ses arguments étaient nets.  «
Priez sans arrêter», «priez pour ne pas tomber en tentation», ou encore «ce genre de démon ne se chasse que par le jeûne et la prière» et encore «demandez et vous recevrez, frappez et l'on vous ouvrira», «tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, vous le recevrez»  etc. etc.  Jésus priait aussi avec ses disciples dans la synagogue et parfois, lorsqu'il les réunissait, il priait devant eux son Père : «Père, je te remercie d'avoir caché cela aux sages et aux puissants et de l'avoir révélé aux tout petits.»   Tout cela avait persuadé les disciples qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre au niveau de la prière et à leur demande «apprends-nous à prier» Jésus répond : « quand vous priez, dites : Notre Père… » et commence alors le dialogue qu'Il invite à renouveler sans cesse.

Cette communication, ce dialogue avec Dieu, Jésus le présente comme une démarche qui doit faire partie de notre vie quotidienne, de nos habitudes de tous les jours.

«Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es».  C'est le point d'ancrage indispensable pour nourrir et faire grandir notre expérience de Dieu mais aussi notre besoin de Dieu.  L'habitude de prier, disent tous les mystiques, est le meilleur chemin pour entrer dans le Mystère divin.  François d'Assise demandait au crucifix qui lui avait parlé dans la chapelle qu'il restaurait «donne-moi le sens du divin, la connaissance de Toi-même, Seigneur, afin que je puisse accomplir Ta volonté sainte qui ne saurait m'égarer».

Cela nous mène à nous poser cette question : dans ma vie personnelle, quelle est la place que je donne à ce dialogue avec Dieu ?  Probablement que les réponses varient, ne sont pas toutes les mêmes mais que l'on doit reconnaître pour la plupart d'entre nous que la prière arrive facilement en 4ème , 5ème ou 6ème lieu de mes préoccupations, qu'elle est souvent trop superficielle, qu'elle est difficile à caser dans mon emploi du temps, qu'elle se résume parfois à tel ou tel moment volé sur le reste du temps.

Il est vrai que nous vivons dans un monde qui ignore Dieu et qui donc n'a pas prévu dans son organisation du temps des moments de prière.  Et, que je le veuille ou non, je suis, nous sommes influencés par cette culture contemporaine qui n'a pas prévu de place pour ce genre de comportement (c'est un phénomène qu'on peut vérifier dans nos familles, dans les communautés religieuses où la présence de la télévision remplace la prière du soir).

Mais en dehors de ce fait là, je dois bien avouer, si c'est vrai que Dieu est mêlé à tout ce que je suis et tout ce que je fais, je devrais lui donner une place importante.  Mais en fait, mes journées, la plupart du temps (même si je suis pensionné…) se trouvent déjà plus que remplies et c'est dans un horaire saturé que j'essaie de réserver un moment ou deux à la prière personnelle, un peu comme on enfonce un livre dans une rangée déjà trop serrée de bibliothèque.

Si j'en suis là, je dois au moins reconnaître que l'ordre des priorités est bien malmené (si pas inversé) et c'est comme cela que la prière apparaît un jour (petit à petit) comme quelque chose que j'ajoute à ma vie, comme quelque chose de plaqué (pas d'intégration) à ma vie, en tout cas pas du tout le moteur de cette vie… plutôt quelque chose d'à côté.  Le parallèle que je m'oblige à faire par principe, par habitude, par obligation.

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