Mon dieu qui dormez, faible entre mes bras, Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat, J'adore en mes mains et berce, étonnée, La merveille, ô dieu, que vous m'avez donnée. De fils, ô mon dieu, je n'en avais pas, (...) Mais vous, tout-puissant, me l'avez donné. De bouche, ô mon dieu, vous n'en aviez pas Pour parler aux gens perdus d'ici-bas. (...) Ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée. De main, ô mon dieu, vous n'en aviez pas Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las. (...) Ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée. De chair, ô mon dieu, vous n'en aviez pas Pour rompre avec eux le pain du repas. (...) Ô mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée. Poème de Marie Noël
extrait de "Patapon", revue catholique mensuelle des enfants de 5 à 11 ans - Editions Téqui